Like-moi, la télé pour les Y
Pour finir l’année télé en beauté, Télé-Québec a dévoilé sa nouveauté Like-moi dimanche soir, pour notre plus grand plaisir.
Sans dire qu’on cherche à remplir le vide depuis le départ de SNL Québec, on peut dire que Like-moi joue dans les mêmes platebandes avec un virage assumé vers la consommation fragmentée sur le web.
Le portail http://likemoi.telequebec.tv/ est d’ailleurs un super complément à l’émission, comprenant tous les sketchs ainsi que des sections spéciales. On est loin de la télé pour les baby boomers et du retour «à la demande générale» de Piment Fort. On cherche sans gêne et sans détour à séduire la génération Y en parlant son langage et en employant des comédiens à qui elle peut s’identifier.
À l’exception de la surutilisation de l’expression «Oh My God» lors de cette première, c’est un pari réussi que d’offrir une émission qui parle à un groupe de téléspectateurs normalement séduit par l’accessibilité et l’instantanéité des YouTube de ce monde.
C’est la force de l’émission – cette déconstruction de la forme pour offrir une télévision qui se partage sur le web, qui se consomme sur le pouce et qui s’apprécie sans forcément être au rendez-vous lors de la première diffusion sur la chaîne.
Like-moi, c’est la culture du «like» à l’écran, en tout temps et à tout moment.
Je prédis une longue vie à Like-moi, un peu comme Les Appendices, qui seront de retour en janvier. L’émission n’invente rien, mais elle exploite adéquatement les ressources de son temps pour parler à son public – et c’est ça l’essentiel.
On ne fait pas de la télé pour gonfler des chiffres dans un tableau Excel. La télévision, c’est le médium du peuple. De plus en plus, on reconnaît la présence des Y et des plus jeunes. Vous me direz que c’est un peu sur le tard, oui, mais mieux vaut tard que jamais.
Avec Like-moi et Le Nouveau Show, qui débarquera cet hiver à la télé après sa première vie sur le web, on prépare la télé de demain.
À voir et à revoir.