Soutenez

Yorke peint des paysages sonores

Photo: YouTube

Atoms for Peace présente le vidéoclip de la chanson Before Your Very Eyes.

On dit parfois d’une musique qu’elle évoque un «paysage sonore», comme si des agencements de notes pouvaient, par leur seule force d’évocation, animer l’espace autour de nous. Thom Yorke est de ceux qui ont su façonner, au fil des ans, des ambiances de ce genre.

À la tête de Radiohead, en solo ou, plus récemment, au sein du groupe Atoms for Peace (qui rassemble aussi le bassiste des Red Hot Chili Peppers, Flea, le réalisateur Nigel Godrich et le batteur Joey Waronker), Yorke a toujours su créer des atmosphères qui semblent tangibles tant elles sont riches.

Avec le clip d’Atoms for Peace, Before Your Very Eyes, il pousse le concept un peu plus loin avec un magnifique clip réalisé en animation par ordinateur.

Un paysage désertique s’anime, traversé par des vagues ou des ondes de choc, comme s’il réagissait à chaque battement de cette chanson très rythmée. Le visage de Yorke apparaît dans le sable, tel un fragment d’une statue construite il y a des millénaires par une civilisation perdue.
Ça bouge et ça danse en surface presque jusqu’à la fin, où on abandonne le relief en surface pour nous plonger sous terre, entre les racines et les stalactites.

Déroutant et audacieux, à l’image de la musique que le clip illustre et tout à fait digne de la mention Buzzclip de la semaine.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=ZWrUEsVrdSU&w=630&h=354]

Keith Kou…qui? Lui.
Si vous étiez à l’antenne du Gala de l’ADISQ le 27 octobre dernier, vous vous êtes sûrement demandé qui était ce fameux Keith Kouna dont le nom fut mentionné à quelques reprises et qui est même venu présenter un prix sur la scène du Théâtre Wilfrid-Pelletier.

S’il n’a pas remporté les grands honneurs ce soir-là (le prix de la Révélation de l’année, octroyé aux très méritantes Sœurs Boulay, lui a échappé), il a néanmoins piqué la curiosité de bien des téléspectateurs.

Cette brève apparition n’a pas suffi à donner une idée de la complexité du personnage, capable de brûlots cyniques comme Pas de panique, critique en règle de l’état morose de notre paysage culturel; mais aussi de moments de grande tendresse, comme celui que nous offre son plus récent clip, Batiscan.

Le texte de cette chanson – une lettre à un père disparu, évoquant les petits souvenirs qui restent après le départ d’un être cher – est tellement beau qu’il aurait été presque criminel de l’illustrer par des images clinquantes et un montage rapide.

On se contente donc de nous montrer Kouna interprétant la chanson seul à la guitare dans un théâtre désert. Pas d’artifices, pas d’effets spéciaux: juste un gars sensible, armé d’une guitare acoustique et d’une poésie à faire brailler une statue. Si vous n’avez pas une petite larme à l’œil en le voyant, vérifiez votre pouls. Vous êtes peut-être déjà mort.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=MocqRzOIy3I&w=640&h=480]

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.