Adamus surprend

Bernard Adamus présente le vidéoclip de la chanson Entre ici pis chez vous.
Vous croyez connaître Bernard Adamus? L’homme au look de bûcheron débarqué sur la rue Ontario? Celui qui trouve que le scotch goûte le vent et pour qui la couleur de l’amour est le brun? Même si vous êtes un fan et que vous connaissez par cœur toutes les chansons de son excellent disque No. 2, vous risquez d’être surpris, voire confondu, par son plus récent clip, Entre ici pis chez vous.
Cette fois, Adamus ressemble plutôt à Gatsby le magnifique qu’à un prolétaire de la chanson, vêtu d’un spectaculaire smoking blanc assorti d’un nœud papillon et d’une montre à gousset, portant la moustache et cachant ses cheveux hirsutes sous une perruque gominée. Il apparaît d’abord dans les cuisines d’un club dont il semble le propriétaire, surveillant les arrivages de homard et goûtant aux petits fours préparés par une armée de cuistots dansants.
Lorsqu’il monte à l’étage, il se retrouve dans une salle de bal des années 1920, peuplée de femmes élégantes dansant le charleston dans leurs habits d’époque. Le maître des lieux y remarque aussitôt une exotique et mystérieuse dame coiffée d’un turban à plumes avec qui il prend le contrôle du plancher de danse. Et s’il garde sa prestance d’homme du monde tout au long du clip, le texte de la chanson révèle la vraie nature du chanteur, qui a «un petit faible pour la tourtière, le ketchup maison, pis la bonne bière».
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Jeux de main, jeux de vilain
Le plus récent clip des Trois Accords, comme le titre de la chanson qu’il illustre (Je me touche dans le parc), joue sur le malaise. Bien sûr, on a toujours un sourire en coin en entendant les paroles de Simon Proulx, qu’on connaît bien pour son humour décalé et ses images absurdes. Bien sûr, elles sont toujours accompagnées de mélodies mémorables. Mais son récit des aventures exhibitionnistes d’un jeune homme qui se livre à des pratiques auto-érotiques dans un lieu public suscite un certain inconfort.
Le chanteur n’a d’ailleurs sûrement pas eu le temps de se toucher bien longtemps puisque, dès les premières images du clip, réalisé par le fidèle complice du band Louis-Philippe Eno, on le voit sortir d’un fourgon carcéral, menottes aux poings, pour être conduit au poste de police. Interrogatoire, prise d’empreintes, identification officielle par témoin, pas de doute… Simon est coupable d’exhibitionnisme!
Tout au long de sa mésaventure, filmée dans un langoureux ralenti, il affiche un sourire un peu niais, alors que tous les autres personnages le toisent d’un air méprisant.
La morale de l’histoire? Touchez-vous à la maison, c’est plus sûr…
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