Un bien drôle de zèbre

Capital Cities présente le vidéoclip de la chanson Kangaroo Court.
On le sait, les deux choses qui fonctionnent le mieux sur YouTube sont les vidéos d’animaux et les clips musicaux. Alors si on réussit à combiner les deux avec adresse, le succès viral est assuré!
C’est ce que doivent espérer les gars de Capital Cities, dont le plus récent clip, Kangaroo Court, est entièrement peuplé d’animaux anthropomorphiques. On y suit les (més)aventures d’un pauvre zèbre qui se voit refuser l’entrée d’un club branché, car ses rayures n’ont pas l’heur de plaire au portier, un gros bœuf pas très futé.
Déprimé à l’idée de passer le reste de sa vie ostracisé par le reste du royaume animal, notre malheureux équidé décide de changer son identité à l’aide d’une teinture qui lui donne des airs de mustang. Débarrassé de ses gênantes striures, il retourne au club, enflamme le plancher de danse et séduit une belle caniche, avant qu’on ne découvre son vilain secret.
Il est aussitôt arrêté et traduit devant la justice, où il tente de plaider sa cause tant bien que mal. Mais à l’instar de l’âne dans la fable Les animaux malades de la peste, du grand La Fontaine, notre pauvre zèbre comprend vite que la justice favorise les puissants et que son destin est non seulement d’être condamné, mais aussi de servir de déjeuner au lion.
Une jolie allégorie sur le racisme et l’exclusion, qui a valu au groupe la mention de Buzzclip de la semaine à MusiquePlus.
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L’esprit du renard
Contrairement aux gars de Capital Cities, qui se servent d’animaux pour passer un message de tolérance et d’inclusion entre humains dans leur clip, les deux frères norvégiens derrière le délirant The Fox n’ont d’autre envie que de vous faire rire. Lancé sur la toile la semaine dernière, le clip du groupe Ylvis s’est répandu comme une traînée de poudre sur les réseaux sociaux, pour atteindre 10 millions de vues en quelques jours seulement.
Au départ, on croit avoir affaire à un de ces groupes dance banals mais efficaces dont la Scandinavie a le secret. Deux jolis garçons chantent une ode à l’un des habitants les plus méconnus de la forêt, le renard. Étrange, certes, mais durant les premières secondes, on se dit qu’il s’agit d’un problème de traduction, et que les Norvégiens vouent peut-être à notre insu un culte millénaire à l’esprit du renard.
Mais lorsqu’arrive le refrain, il n’y a plus de doute quant à la nature humoristique de la chanson. La grande question existentielle abordée dans les couplets (quel est le cri du renard?) trouve sa réponse dans une série d’onomatopées absurdes et hilarantes chantées avec autant de conviction que s’il s’agissait d’hymnes religieux.
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Retrouvez Nicolas Tittley à l’émission Haut parleurs, le mercredi à 20 h 30 sur MusiquePlus, et à Cliptographie et Musimax illustré, sur MusiMax