Le vice-président contenu et direction artistique du Festival d’été de Québec (FEQ), Louis Bellavance, l’avouait lui-même lors du dévoilement de la programmation 2023 de l’événement: programmer le chanteur country Zach Bryan sur les plaines d’Abraham était un pari. C’est donc avec «un grand soulagement» qu’il a regardé les spectateurs se rassembler en grand nombre sur les Plaines et chanter en chœur avec l’artiste de 27 ans.
Après le succès de Luke Combs l’an dernier, une valeur beaucoup plus sûre pour les Plaines, la réponse enthousiaste des festivaliers a réjoui le grand manitou de la programmation du FEQ. Il confirme du même coup que le country est au Festival pour y rester. «De voir que le public de Québec était là pour lui et connaissait les paroles, c’est un grand soulagement parce que j’avais mis ma tête sur le billot pas à peu près. Maintenant, la question sur le country, on a toutes les réponses. On peut aller à gauche, on peut aller à droite, on peut aller au centre. On va essayer d’aller plus petit tout en continuant d’aller gros. Ça nous ouvre des portes!», a-t-il mentionné lors du bilan de la 55e édition de l’événement lundi matin.
Des portes sur le plan musical, parce que «Zach Bryan, ce n’est pas du new country qui ressemble à Bon Jovi avec un violon», mais aussi sur le choix des emplacements où produire des spectacles country. «[Zach Bryan] touche à des choses que je pensais qu’on ne pouvait pas toucher [ici]. En ce moment, je me dis que l’univers du country, de l’Americana, du roots, je pense qu’on est en train de l’ouvrir. On assiste à cette émergence-là! C’est confirmé pour le new country pur et dur, et là je viens de voir qu’il y a une porte qui s’ouvre pour des trucs qui ont des racines qui se mélangent avec le country», détaille Bellavance.
Comme il avait tenté de le faire avec la programmation 2020 qui n’a finalement jamais eu lieu, il souhaite proposer une soirée country sur les scènes du parc de la Francophonie l’an prochain. «C’est au sommet de ma liste [de souhaits]. S’il n’y en a pas l’an prochain, je vais être déçu. Je veux voir ce que ça donne avec des noms moins connus. Luke Combs et compagnie, tout le monde est rendu là. Est-ce qu’on peut faire des Russel Dickerson et plein d’autres [au parc de la Francophonie]? Est-ce que le public sera aussi là? S’il est là…! On va le voir l’an prochain. C’est la dernière carte à jouer!», indique-t-il en entrevue avec Métro.