Émile Bilodeau pilotera le grand spectacle de la Fête nationale sur les Plaines
C’est à l’auteur-compositeur-interprète Émile Bilodeau que reviendra la responsabilité d’animer le grand spectacle de la Fête nationale sur les Plaines d’Abraham le 23 juin prochain. Entouré notamment par la porte-parole de l’événement Léane Labrèche-Dor ainsi que de Louis-Jean Cormier, Patrick Norman, Laurence Jalbert, Muzion, Kanen, Maten, Pierre Kwenders, Simon Kearney et Marilyne Léonard, il promet un «spectacle musical entraînant» autant pour les spectateurs sur place que pour ceux qui se rassembleront devant leur petit écran.
Sous le thème «Entrez dans la danse», les festivités débuteront dès 14h grâce à la présence de la Fanfare Strada et du cirque Flip Fabrique près de l’entrée de la Croix du Sacrifice sur les Plaines. À compter de 16h, ces artistes se déplaceront sur Grande-Allée. Puis, sur le coup de 19h, les Vulgaires Machins auront le mandat de réchauffer la foule avec une prestation de 60 minutes «teintée de nostalgie et de nouvelles chansons de leur dernier album Disruption».
Tout comme l’an dernier, la co-directrice artistique de l’événement, Karine Arsenault, indique que le rôle du pilote de la soirée en sera un «d’hôte». «Pour nous [Émile Bilodeau] ne sera pas un animateur qui fera des présentations classiques de trois minutes entre les chansons. On veut vraiment un hôte qui va faire le passage entre les chansons. On veut un spectacle accoté avec de la musique et du fun. On veut que le rythme soit maintenu du début jusqu’à la fin», explique-t-elle en mentionnant que le choix de l’artiste de 26 ans s’était fait naturellement. «Je dis souvent qu’Émile, c’est comme un petit chiot fou. Il est plein de joie de vivre, il est ben énervé et ben excité de tout ça», ajoute-t-elle.
Fierté
Cette excitation, on la ressent en discutant avec le principal intéressé. «Imagines-tu? À 26 ans, à lire des livres sur Serge Bouchard, avoir lu la biographie de Félix-Leclerc, à avoir pleuré devant le film La Bolduc, à écouter Dédé, à travers les brumes à chaque Saint-Jean… Pour moi, d’être celui qui va faire le pont entre les artistes de différentes générations et de différentes communautés, je trouve que c’est un grand grand privilège!», s’enthousiasme-t-il lorsqu’on lui demande comment il voit son mandat.
N’ayant pas la langue dans sa poche lorsqu’il est question d’enjeux politiques, Bilodeau souhaite que le spectacle permette à tous de «se rassembler derrière la musique en faisant fi de nos divergences». Il indique cependant qu’il a l’intention de glisser quelques mots sur la question de la qualité de l’air à Rouyn-Noranda ainsi que sur l’idée de l’indépendance du Québec. «J’espère qu’après ce show-là, les gens seront assez fiers et que ça va relancer le nationalisme que nous avions dans les années 1960, 70, 80 et 90. On est dû pour avoir un retour de l’idée référendaire», soutient-il.
Pendant la soirée, il promet aussi de chanter en innu aux côtés de «ses amis» de Maten, un groupe originaire de Uashat-Maliotenam sur la Côte-Nord. «C’est une expérience que j’ai tenté aux Francos 2022 et ça s’était bien passé. J’ai fait appel à un autre prof d’innu et je suis des cours depuis quelques mois», raconte-t-il en ajoutant qu’il avait aussi «hâte» de voir la réaction des spectateurs lorsque le groupe de hip-hop Muzion interprétera un couplet en créole.
Léane Labrèche-Dor au discours patriotique
Après avoir été livré par Marc Labrèche l’an dernier, le discours patriotique sera prononcé par sa fille, Léane Labrèche-Dor, cette année. Pour l’humoriste et comédienne, le mandat de porte-parole de la Fête nationale est non seulement «un honneur», mais aussi une «belle tâche qui représente un défi et un devoir». Elle croit par ailleurs qu’en étant désignée par le Mouvement national des Québécoises et Québécois pour succéder à son père, l’organisation démontre ainsi un désir de «tourner son regard vers l’avenir». «On le voit dans le choix des artistes. Il y a beaucoup de diversité, il y a beaucoup de jeunesse et d’artistes émergents. Je pense que c’est ça un peuple, c’est ça une nation et une communauté culturelle», mentionne-t-elle.
Au sujet du discours qu’elle prononcera lors de la soirée du 23 juin prochain, Léane Labrèche-Dor sait qu’il sera d’une durée de cinq minutes, mais elle confesse que celui-ci est toujours en écriture. «J’essaie d’écrire quelque chose qui me ressemble. J’ai envie qu’il ressemble à cette nation, à ce Québec que j’espère, que je vois et dont je sens toutes les capacités. J’ai envie que ça donne envie aux gens de s’aimer, d’être fiers et de se réaliser», confie-t-elle.