L’actualité en mèmes prend une semi-retraite à 39 ans
La page de mèmes L’actualité en mèmes a récemment annoncé qu’elle mettait partiellement ou temporairement fin à ses activités, laissant en deuil ses quelque 25 000 abonné.e.s Facebook. Métro s’est entretenu avec son créateur quelques jours avant cette bien triste annonce.
Vous partagez des mèmes tous les jours, mais ne savez absolument rien sur leurs créateur.trice.s? Avec la série «Vu de mème», Métro lève le voile sur ces vedettes inconnues des réseaux sociaux.
Maxime, 39 ans, originaire de Disraeli dans la région de Chaudière-Appalaches, installé depuis 20 ans à Montréal, commence un nouvel emploi de professeur en informatique au cégep et ralentit ainsi sa carrière de créateur de mèmes.
Les algorithmes et la modération «intense» de Facebook, qui depuis quelque temps réduit énormément la portée de ses créations, le poussent également à «tirer la plug» sur cette plateforme. Il continue de publier un peu sur Instagram, où il compte 14 000 abonné.e.s.
Une page active et engagée
La page L’actualité en mèmes est reconnue pour avoir été extrêmement active dans les dernières années, au rythme de plusieurs publications par jour. Ses sujets sont toujours collés sur les nouvelles du jour et le ton, assez corrosif. Il n’a pas peur d’égratigner. C’est très souvent politique, de gauche, progressiste.
Maxime s’est lancé dans la création de mèmes en 2012 lors de la grève étudiante, dans laquelle il était fort engagé. Il publiait alors sous son compte Facebook personnel. Il a ouvert la page L’actualité en mèmes en 2013, puis continué jusqu’en 2015, année où il a fait une grave dépression et a cessé ses activités et mis fin à sa présence sur les réseaux sociaux.
Un retour en force
En 2020, avec la pandémie, il a eu un élan de créativité (et de dispos).
«Je suis quelqu’un qui a besoin d’être créatif dans la vie. J’avais besoin d’un exutoire pour passer le stress», dit-il.
Il s’est donc mis aux mèmes de manière beaucoup plus active qu’auparavant. Il a décidé d’être plus cérébral, d’en faire beaucoup pour bien en comprendre la mécanique. De cette manière, il a su créer son propre style. Il est rapidement passé de 800 à 25 000 abonné.e.s sur Facebook et a ouvert sa page Instagram.
Jusqu’à tout récemment, Maxime faisait chaque matin sa revue de presse pour trouver de l’inspiration. Il l’admet, Éric Duhaime et le populisme en général inspirent beaucoup son humour.
«Je regarde si je trouve quelque chose à dénoncer ou une prise de position à prendre. Je vais trouver l’angle pour en parler puis la forme.»
Son au revoir en ligne a fait réagir les internautes en grand nombre, qui ont souligné qu’ils allaient grandement s’ennuyer de sa couverture mémétique de l’actualité. En espérant retrouver son travail d’une manière ou d’une autre sur le web prochainement…