Les arts médiatiques devraient être accessibles à tous. C’est la conviction du Centre d’artistes féministe bilingue Ada X qui s’adresse à toutes les femmes, personnes trans, non binaires et queers, afin de rééquilibrer ce milieu traditionnellement plus masculin.
Fondé sous le nom de Studio XX en 1996 puis renommé Ada X en 2020, ce centre d’artistes n’est pas comme les autres. Il s’agit d’un organisme créé par et pour des artistes, qui réfléchit tout particulièrement aux inégalités de genre dans le domaine des arts médiatiques en mettant de l’avant un féminisme intersectionnel.
Au fil des ans, l’organisation a été une porte d’entrée pour plusieurs artistes issu.e.s de la diversité dans le domaine plutôt niché des arts médiatiques, explique la coordonnatrice aux communications Roxane Halary.
« On veut encourager toutes les personnes qui ont l’impression de ne pas avoir leur place dans cet univers technologique et qui ne savent pas trop par où commencer », poursuit-elle.
Plusieurs portes d’entrée
Il existe plusieurs façons de se joindre à l’organisme.
D’abord, il y a la possibilité de faire des résidences en participant à un appel de projets. Sinon, diverses activités, comme des ateliers ou des discussions, sont régulièrement organisées.
Il est également possible de devenir membre. Le coût est de 30 $ par année pour les étudiant.e.s et de 50 $ pour les artistes. Cette adhésion donne accès à du matériel technologique, aux locaux du centre et à l’emprunt d’équipement.
L’organisme appuie ensuite les artistes dans la production et la diffusion de leur travail qui peut prendre la forme de vidéos, de sites web, de robots, bref « toutes sortes de choses ».
« Ce n’est pas toujours facile pour des artistes d’avoir accès à ce genre d’équipement, notamment pour des questions de budget. Notre but est que ce soit abordable. »
Avec toutes ces options, le centre participe activement au développement d’une démocratie numérique empreinte d’un féminisme 2.0.