La comédienne Anne-Élisabeth Bossé multiplie les projets. Elle se découvre une palette de rôles et d’émotions qu’elle incarnera dans les films Une révision, Brain Freeze, dans la série policière Plan B et sur scène avec son spectacle d’humour Jalouse, a-t-elle expliqué en entrevue avec Guy A. Lepage à l’émission Tout le monde en parle, dimanche soir.
Dans la troisième saison de la série Plan B où elle incarne une policière montréalaise de 39 ans nommée Mylène Clermont, Anne-Élisabeth se confrontera à des thèmes comme les violences conjugales ou le féminicide. Plan B sera disponible mercredi sur les ondes de Radio-Canada.
Dans ce rôle de policière, Anne-Élisabeth, manie des armes à feu. Questionnée sur l’accident mortel où Alec Baldwin a tiré avec une arme censée être chargée à blanc et a tué la directrice de la photographie sur un tournage, l’actrice a avoué ne pas aimer ces journées de «fusillade».
«C’est une question bien délicate. On est toujours extrêmement entouré. Les gens qui s’occupent des armes à feu, je peux pas dire qu’ils ne sont pas professionnels. […] Mais moi j’aime pas ça les journées de fusil. Je ne trouve pas ça excitant. […] Il y a eu des lacunes sur le plateau d’Alec Baldwin.»
Pour ajouter de la crédibilité au rôle d’une policière, Mme Bossé est passée par la case entraînement intensif avec de la musculation pendant plusieurs mois. Elle, qui trouvait que ces transformations d’acteurs n’étaient pas opportunes, a un «petit peu changé d’avis».
Souvent les acteurs, on veut se rendre intéressant. Puis on se dédouble, juste pour se dédoubler. Moi mes démarches sont vraiment instinctives, je parle de mes traumas, de mes blessures donc j’ai jamais vu l’intérêt de partir de l’extérieur. Mais avec Plan B, c’est différent. J’avais par l’air d’une policière. Dans certaines émissions, c’est nécessaire.
Anne-Élisabeth Bossé
Le 29 octobre prochain, elle apparaîtra en tant que zombie dans Brain Freeze, et le 4 novembre elle jouera dans le film Une révision.
Jalouse, son premier spectacle d’humour
La comédienne s’est définie comme «anxieuse, sensible et jalouse» depuis toute petite. C’est justement par ce dernier adjectif qu’elle a décidé de nommer son premier spectacle d’humour, actuellement en rodage. «C’est l’une des émotions que j’ai ressentie le plus vite dans ma vie. Je remarquais souvent ce que les gens avaient et pas moi. […] C’est tellement instinctif et primaire comme émotion.»
Faire ce «show» est un peu comme une thérapie, «ça me fait du bien», explique-t-elle. «La jalousie, ça se soigne, ça s’observe et ça s’analyse. C’est tellement personnel ma jalousie, mais je me rends compte que ça rejoint tout le monde.»
C’est un spectacle «coloré, humain et théâtral», décrit-elle.