Les ateliers d’En Flux: Films de poésie suivent leur cours au Centre PHI et génèrent échanges et discussions entre les lauréat.e.s et leurs mentor.e.s. Métro, qui propulse ce projet de mise en lumière de jeunes Montréalais.e.s issu.e.s des communautés noires, a pu assister à ce bouillonnement créatif.
«J’ai commencé mon atelier avec l’histoire de mes origines, car dans tous les films de superhéros il en est question, n’est-ce pas?» Alors que la journée est placée sous le signe de l’inspiration poétique, la mentore Roen Higgins insiste pour faire réaliser aux participants à quel point ils sont uniques, et comment leurs valeurs jouent un rôle primordial dans leur créativité. Pour ce faire, la poète mise sur la conscience de leurs sens et de leurs émotions. Encouragés par les mélodies de Nicholas Britell et la diffusion d’huiles essentielles, les lauréats doivent donner vie à un poème collectif comme si ils créaient un film. Pour Roen Higgins, visiblement émue, le résultat est «formidable et fantastique».
Partager et évoluer
«L’atelier m’a amené dans un univers où je n’ai jamais été en termes d’émotions et de processus créatif, et même d’un point de vue personnel», s’enthousiasme Yves Loïc Kouadio, assistant à la caméra au sein du projet Id•entité mystère de Kugaruka Nsoromma. «Je vais désormais prendre mon temps pour mieux créer, avec plus d’apaisement. Et laisser vivre mes émotions», renchérit-il.
Malcolm Odd, un autre lauréat, confie que cette session riche en vibrations émotives avec Roen Higgins lui a permis d’enlever son armure. La veille, l’atelier présenté par George Fok lui avait déjà donné de l’élan. «Nous avons une vision plus claire de l’univers artistique dans lequel on est en train de créer», dit celui qui collabore à la fois à Id•entité mystère et à Ethereal de M Mucyo.
Les premières impressions de la cheffe d’équipe de How does black creativity manifest?, Bethyna Saint Laurent, vont également dans ce sens. «George [Fok] nous a donné les clés d’une créativité multichannel et une idée plus juste de la façon dont on va produire. Nous sommes très excités et inspirés pour la suite!» Ce n’est pas tout. Alors que Bethyna Saint Laurent avait déjà travaillé avec son groupe sur des vidéos pour Kallitechnis et Maky Lavender grâce à sa maison de production IAMTRENDLINE, elle souligne aujourd’hui qu’elle vient de comprendre jusqu’à quel point chacun des membres du groupe se complète.
Un mentorat comme héritage
«Même si cela fait longtemps que je postule à des programmes de mentorat, c’est la première fois que je suis prise», poursuit-elle. D’après Bethyna Saint Laurent, le fait qu’elle et son équipe aient été sélectionnées valide leur proposition et leur manière de s’exprimer. Elle s’en dit «très fière et reconnaissante».
L’autodidacte Yves Loïc Kouadio saisit lui aussi la chance que représente son premier mentorat. «Je n’ai pas fait d’études en production vidéo, donc je vois cette super expérience comme une formation. Il y a, par exemple, plusieurs aspects des arts visuels que je dois encore explorer. Je me rends compte du chemin que j’ai à parcourir.»
Pour sa part, Roen Higgins profite de son rôle de mentore d’En Flux: Films de poésie pour diffuser l’information qu’elle aurait aimé recevoir lorsqu’elle était plus jeune. «Tout ça fait partie de l’extension de mon art comme un héritage», indique-t-elle. «Je veux montrer aux participants qu’ils sont dans un endroit conçu pour et par eux et les encourager à partager ressources et conseils.»
Bien entourés
«Ce programme afrocentré est un espace où on n’a pas besoin de se justifier ou d’expliquer. Si je dis quelque chose, c’est senti et ce n’est pas une métaphore ou une façon de parler», raconte le lauréat Malcolm Odd. «Nous sommes dans le même milieu, donc on comprend nos dynamiques.» «Ce que les activistes afros disent souvent, c’est qu’on n’est ni les premiers à faire ce que l’on fait, ni les derniers», mentionne-t-il. Pour lui, avoir accès à un mentor lui rappelle en effet que «quelques-uns ont déjà fait un bout de chemin et que c’est grâce à eux si on en est là aujourd’hui». De fait, En Flux: Films de poésie agit comme une validation. «Ça nous rend humbles.»
Enfin, le directeur créatif et mentor George Fok se voit ravi d’aider les lauréats à devenir la meilleure version d’eux-mêmes et d’elles-mêmes. «Je garde un œil sur leurs projets, et je leur ferai des commentaires jusqu’à la fin pour m’assurer que le processus est plaisant», commente-t-il. Et parce qu’il a co-initié En Flux: Films de poésie au Centre PHI, George Fok espère maintenant ouvrir le dialogue. «Il est nécessaire d’impliquer toutes les communautés dans chaque processus, de la création à la décision.»
«Ce programme afrocentré est un espace où on n’a pas besoin de se justifier ou d’expliquer. Si je dis quelque chose, c’est senti et ce n’est pas une métaphore ou une façon de parler», raconte le lauréat Malcolm Odd. «Nous sommes dans le même milieu, donc on comprend nos dynamiques.» «Ce que les activistes afros disent souvent, c’est qu’on n’est ni les premiers à faire ce que l’on fait, ni les derniers», mentionne-t-il. Pour lui, avoir accès à un mentor lui rappelle en effet que «quelques-uns ont déjà fait un bout de chemin et que c’est grâce à eux si on en est là aujourd’hui». De fait, En Flux: Films de poésie agit comme une validation. «Ça nous rend humbles.»
Enfin, le directeur créatif et mentor George Fok se voit ravi d’aider les lauréats à devenir la meilleure version d’eux-mêmes et d’elles-mêmes. «Je garde un œil sur leurs projets, et je leur ferai des commentaires jusqu’à la fin pour m’assurer que le processus est plaisant», commente-t-il. Et parce qu’il a co-initié En Flux: Films de poésie au Centre PHI, George Fok espère maintenant ouvrir le dialogue. «Il est nécessaire d’impliquer toutes les communautés dans chaque processus, de la création à la décision.»