7e ciel: on craque pour «BLUE», «Un chemin à tracer», la réouverture des musées…
Les journalistes de Métro vous livrent leur sept coups de cœur culturels de la semaine dont l’album BLUE d’Emma Beko, le projet Un chemin à tracer, la réouverture des musées et d’autres
BLUE d’Emma Beko
Emma Beko prend son envol. On l’avait découverte dans Heartsreets, ce duo hip-hop montréalais formé avec Laroie dans les années 2010, mais aujourd’hui, c’est grâce à un premier album solo intime qu’on la distingue. Le vide, les expériences vaporeuses et le temps qu’on laisse derrière soi, la torpeur aussi, voilà ce que la rappeuse nous raconte avec évidence dans BLUE. Son timbre grave, presque éraflé parfois, s’entrelace aux mélodies brutes et ondulantes. On retient notamment la fascinante pièce Alma, partagée avec Karelle Tremblay, qui succède au Demo d’ouverture, excellent lui aussi. On vous laisse sonder l’univers d’Emma Beko, dont les vidéoclips disent beaucoup.
Amélie Revert
Un chemin à tracer
Six amis ont mis six ans pour préparer un projet fou : relier en canot en 26 jours le cratère des Pingualuit et la communauté de Kangirsuk, dans le Nunavik. Membre de l’expédition, le documentariste François Léger-Savard a filmé cet hallucinant périple rempli d’obstacles, de défis, de paysages à couper le souffle et de mouches. Le résultat est une inspirante leçon de dépassement de soi qui rend un bel hommage au peuple inuit et à son vaste territoire.
Sur le site uncheminatracer.com
Marie-Lise Rousseau
La réouverture des musées
C’est la grande – et belle ! – surprise de la semaine : à partir de lundi, les musées et les galeries sont autorisés à rouvrir. Après des mois de fermeture, on ne peut que se réjouir de cette bouffée d’air frais. Dès jeudi, le public pourra enfin découvrir la riche et fascinante expo Riopelle : à la rencontre des territoires nordiques et des cultures autochtones, qui lève le voile sur deux grandes sources d’inspiration qui ont marqué la création du signataire du Refus global.
Au MBAM
Marie-Lise Rousseau
Sortez le popcorn
L’appétit des cinéphiles sera très certainement rassasié grâce à cet excellent balado. Animée par Catherine Beauchamp, l’émission qui compte pour l’heure quatre épisodes, donne la parole aux professionnels et artistes de l’industrie locale du 7e art. Après Les Boys et La trilogie de Ricardo Trogi, on ne peut que vous dire de dévorer Femmes marquantes du cinéma et le spécial Denis Villeneuve. Au fil de confidences, on y apprend notamment des anecdotes bouleversantes et passionnantes sur le long métrage Polytechnique.
Au 985fm.ca
Amélie Revert
Collapsed in Sunbeams
Arlo Parks. Un nom qu’on lit partout depuis quelque temps. Après plusieurs esquisses captivantes (Caroline, Black Dog), son premier long continue de se faire l’écho d’une génération aux idées sombres. Mais sa poésie, elle, lui promet des jours plus lumineux. En témoignent, entre autres, Hurt et Hope. De sa voix si douce, et d’une musique pop, soul et RnB très actuelle, l’artiste londonienne – tout juste 20 ans – nous berce pendant une quarantaine de sublimes minutes, dont on ne voudrait jamais entendre la fin.
Amélie Revert
Deux séries sur la DPJ
Cet hiver, les lundis riment avec DPJ. Deux séries docus très complémentaires permettent de se familiariser avec ce système qui fait couler beaucoup d’encre. Alors que La vie après la DPJ nous amène à la rencontre de très attachants jeunes qui, à l’aube de l’âge adulte, se préparent à voler de leurs propres ailes, Au cœur de la DPJ offre un rare accès aux interventions menées courageusement par des travailleuses sociales. Le tout dresse un portrait éclairant et émouvant de ce milieu.
Les lundis à 19 h 30 sur Canal Vie puis à 20 h sur RDI
Marie-Lise Rousseau
Aide demandée
Le docu-réalité Aide demandée fait état des dommages causés par la pandémie sur l’industrie de la restauration. Le chef Louis-François Marcotte, animateur de la série, troque sa toque de cuisinier pour sa mallette d’homme d’affaires et tente de venir en aide à quatre restaurateurs qui se trouvent sur la corde raide. Une incursion au cœur d’un milieu où des passionnés s’échinent pour survivre.
Dès lundi dans la section Véro.tv d’ICI Tou.tv Extra
Maryse Deraîche
Et on se désole pour…
La fin des Éditions de l’Écrou
On a eu un pincement au cœur en apprenant que l’éditeur de poésie l’Écrou tirera sa révérence après 12 ans de fidèles et loyaux services. « Les Éditions de l’Écrou manquent cruellement de souffle afin de poursuivre leurs activités et doivent assumer cette fatalité », peut-on lire sur leur page Facebook. Leur cofondateur Carl Bessette résumait ainsi leur vision à Métro l’an dernier : « Des livres qui parlent juste à la tête, il y en a amplement. Nous, on veut des livres qui parlent aux organes vitaux ».
Marie-Lise Rousseau