La Cour suprême entendra l’appel de Mike Ward
La Cour suprême du Canada a accepté jeudi d’entendre la cause de l’humoriste Mike Ward, qui conteste sa condamnation par le Tribunal des droits de la personne à verser 35 000$ au jeune chanteur Jérémy Gabriel pour des blagues calomnieuses.
La Cour supérieure du Québec avait confirmé cette décision en novembre dernier dans une décision partagée.
Me Julius Grey, l’avocat de l’humoriste, avait alors fait valoir que les blagues de son client, bien qu’«offensantes», étaient permises par la liberté d’expression dans une société démocratique.
Il s’est également appuyé sur la dissidence de la juge Manon Savard à la Cour supérieure pour porter l’affaire devant le plus haut tribunal au pays.
La date de l’audience n’a pas encore été dévoilée.
Mike Ward/Jérémy Gabriel, une affaire de longue date
Les faits reprochés à Mike Ward ont eu lieu de 2010 à 2013, lors de la présentation de son spectacle Mike Ward s’expose.
Dans un numéro consacré aux «intouchables du milieu artistique québécois», le populaire humoriste s’est notamment moqué du physique de Jérémy Gabriel, qui est né prématurément et est atteint du syndrome de Treacher Collins, une maladie congénitale qui provoque des malformations du crâne et du visage.
Surnommé «le petit Jérémy», ce dernier s’est fait connaître lorsqu’il a chanté, à l’âge de neuf ans, pour le pape Benoît XVI à Rome en 2006.
Le Tribunal des droits de la personne du Québec a conclu en 2016 que Mike Ward avait tenu des propos discriminatoires sur le handicap de Jérémy Gabriel.