À l’instar de grandes villes américaines comme New York, Los Angeles et Washington, Montréal a désormais une fresque de rue immortalisant un message crucial: La vie des Noir.e.s compte, pendant francophone du célèbre slogan Black Lives Matter.
À l’initiative de la Fondation Dynastie – qui organise chaque année le Gala Dynastie récompensant les artisans des communautés noires – des artistes visuels montréalais et des organismes communautaires ont peint en grandes lettres blanches le message «La vie des Noir.e.s compte».
Le mot «compte» a été tracé aux couleurs de l’arc-en-ciel en clin d’œil à deux symboles. Celui de la communauté LGBTQ+, question de rappeler l’intersectionnalité des luttes pour la justice, et celui de la pandémie de COVID-19: Ça va bien aller.
Fresque militante
Cette œuvre géante s’étend sur une centaine de mètres sur la rue Sainte-Catherine à l’entrée du Village, entre les rues Saint-André et Saint-Hubert. Elle vise à soutenir les communautés noires et leurs revendications dans la foulée du meurtre de George Floyd aux États-Unis.
«Au delà du symbole, nous espérons que ce projet suscite une réelle prise de conscience et fasse émerger un vrai changement de société dans la lutte contre le racisme systémique», a déclaré Marhilan Lopez de l’organisme Black Lives Matter Montréal.
À l’international, le mot-clic #BlackLivesMatter est devenu un cri de ralliement ces dernières années pour dénoncer l’injustice, les discriminations et les inégalités que subissent les communautés noires.
«Le slogan #BlackLivesMatter a eu une forte résonance à Montréal. Nous souhaitions exprimer notre solidarité contre le racisme et les disparités en unissant nos voix au-delà des frontières à travers la puissance de l’art», a déclaré Carla Beauvais, cofondatrice de la Fondation Dynastie ainsi que chroniqueuse à Métro.
«Cette œuvre se veut un espace de conversations positives et un rappel durable du message de justice sociale qui est au cœur de ce mouvement.» -Carla Beauvais
L’œuvre collective a été réalisée sous la direction de Harry Julmice, Hanna Che (Never Was Average) et Niti Marcelle Mueth. Près d’une vingtaine d’artistes y ont contribué, dont Marc-Alain, Teenadult, Moridja Kitenge et Michaëlle Sergile.
Chaque lettre a été d’abord tracée par un organisme montréalais qui lutte contre les inégalités sociales. Parmi eux, Hoodstock, Librairie Racines, Maison d’Haïti et Montréal en action ont participé au projet.