Cette semaine, l’équipe de Métro partage avec vous les critiques des nouveaux albums de Nicolas Jaar et Julien Dumont.
••••• Sublime •••• Excellent ••• Bon •• Moyen • Sans intérêt
Nicolas Jaar
Cenizas
••••½
Musique électronique sacrée
L’hyper talentueux Nicolas Jaar revient avec album méditatif, et presque cinématographique, en ce sens qu’il suffit de fermer les yeux et de s’abandonner à l’écoute pour ressentir les images autant que les sons. Les morceaux de Cenizas sont tous plus singuliers les uns que les autres, et chacun les appréciera pour la panoplie d’émotions qu’ils suscitent. Enfin, si des titres aussi différents qu’Agosto, aux accents sombres de jazz, que le mystique Gocce et que le vibrant Mud se succèdent avec une telle fluidité, c’est bien que le musicien américano-chilien confirme ici qu’il demeure maître dans l’art de la transition.
Amélie Revert
Julien Dumont
Constance perdue
••½
Constance recherchée
Julien Dumont, alias Pascal Dumont-Julien, membre de Bateau noir, se lance à la recherche de la Constance perdue dans premier album solo ambitieux, malgré sa courte durée (28 minutes). Fresque campée dans un univers dystopique, le disque se veut une réflexion sur la difficulté de trouver l’équilibre au travers des épreuves que nous envoient la vie. Musicalement, les guitares abondent (parfois trop) dans une formule qui s’inscrit dans la sillage des Malajube, Bernahri, Karwa, voire Xavier Caféine. L’originalité n’est cependant pas toujours au rendez-vous. À notre avis, c’est sur la pièce instrumentale Constance retrouvée que la pâte lève le mieux et que le travail de Dumont se fait le plus novateur.
Benoit Valois-Nadeau