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Against Me!: Fini, l'ado anarchiste

Jessica Émond-Ferrat - Métro

Quand on demande à Tom Gabel, chanteur et guitariste du groupe de punk rock Against Me!, pourquoi son nouvel album s’intitule White Crosses, il répond qu’il a été inspiré par un cimetière qu’il a un jour vu dans une petite ville côtière.

«C’était un endroit où étaient enterrés plein de fÅ“tus avortés, et il y avait des croix blanches partout, pour représenter les vies de ces bébés qu’on avait supposément « tués »… raconte-t-il. Je trouvais ça vraiment dégoûtant et j’avais juste envie de les démolir! C’est un peu ce sentiment que j’avais envie de traduire dans cet album, ce sentiment quand on a envie de tout démolir et qu’on sait que ça nous défoulerait.»

Calme et souriant, le jeune Floridien, rencontré au mois de mars, alors que le groupe était de passage à Montréal pour assurer la première partie du spectacle de Billy Talent au Centre Bell avec Alexisonfire et Cancer Bat, semble pourtant plus enclin à s’amuser qu’à tout casser.

Ainsi, avant de se diriger vers le Centre Bell, les membres d’Against Me!, James Bowman, Andrew Seward et George Rebelo, avaient d’abord fait un saut au bar Les Foufounes Électriques, où ils avaient offert un spectacle acoustique gratuit. «On n’avait jamais joué aux Foufs… mais on y a souvent bu, après des shows! lance Tom Gabel. C’était cool, on trouvait que c’était une bonne idée qui permettrait à des fans qui n’auraient pas la chance de venir au Centre Bell de nous voir jouer quand même.»

Bien qu’il ait fondé le groupe il y a 13 ans et lancé un premier album il y a 8 ans, le chanteur demeure émerveillé de pouvoir gagner sa vie avec la musique. «C’est une telle chance, je n’arrive toujours pas à y croire!» lance-t-il. Gabel décrit le nouvel album de son groupe comme étant un «gros album rock, avec plein de guitares et de sons qui fessent fort!» Ces musiciens qui se définissaient davantage comme un groupe punk à leurs débuts ont effectivement pris une tangente plus rock au fil des années. Mais le chanteur ne tient pas à entrer dans le débat à savoir dans quelle catégorie se classe leur album. «Si des gens trouvent que c’est du punk, tant mieux, s’ils considèrent que c’est du rock, ça me va aussi… tant qu’ils ont du plaisir à l’écouter!» affirme-t-il.

Une des pièces s’intitulant I Was a Teenage Anarchist, on peut se demander si Tom s’est assagi… «Je dis que j’étais un adolescent anarchiste… je ne suis plus un adolescent!» répond-il. Cependant, il admet qu’il ne revendique plus le statut d’anarchiste. «Quand on est jeune, on est extrême : si on est végétarien, on ne mange que des légumes, si on aime tel style vestimentaire, on ne s’habille que de cette façon… explique-t-il. Je n’ai pas changé, je me suis juste nuancé.» Tom Gabel souhaite de plus que le groupe se renouvelle à chaque album et, par conséquent, il ne désire pas explorer les mêmes thèmes chaque fois.

Et du renouveau, il y en a sur White Crosses, premier disque du groupe avec son nouveau batteur, Geor­ge Rebelo. Le chanteur admet que l’arrivée de ce dernier a changé la dynamique du groupe, mais d’une bonne façon, à son avis. «En plus des nouvelles chansons, il a fallu réapprendre tout notre répertoire avec lui, mais c’était très rafraîchissant pour nous», raconte Tom Gabel.

Pour écrire ce nouvel opus, il s’est par ailleurs inspiré de sa jeunesse en Floride.  «C’est un album introspectif, pour lequel j’ai beaucoup puisé dans mes souvenirs.» Du temps où il était un adolescent anarchiste…

White Crosses
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