Culture

Ovo du Cirque du Soleil : Vie de bestioles

Marc-André Lemieux - Métro

Si c’est ça, la vie d’un insecte, c’est avec six pattes qu’on veut revenir sur terre dans notre prochaine vie.

C’est une joie de vivre quelque peu enfantine qui se dégage de la dernière création du Cirque du Soleil.

Présentée en première mon­diale hier soir sur les Quais du Vieux-Port, Ovo propose une incursion dynamique et poétique dans le monde des insectes. La recette n’a pas vraiment changé (une succession de numéros variés et divertissants), et le résultat est le même : une autre belle réussite.

À l’exception de quelques problèmes avec l’installation du filet des trapézistes, la représentation s’est déroulée sans anicroche.

Contrairement aux dernières offrandes de la troupe de Guy Laliberté, Ovo ne raconte pas d’histoire. Dans la même lignée que Saltimban­co et Quidam, le nouveau spectacle du Cirque s’articule autour d’un seul thème.

En l’absence de toute in­trigue, le spectacle mise sur la puissance de ses numéros pour émouvoir et captiver l’audience. Fort heureusement, les segments s’enchaînent avec une grande fluidité grâce à l’ingénieuse mise en scène de la Brésilienne Deborah Colker.

La chorégraphe de formation a toutefois commis un léger impair : elle n’a pas pu s’empêcher de demander aux artistes d’effectuer des pas de danse entre les numéros. Le tout semblait parfois plaqué.

Pour tous les goûts

Ovo offre de tout pour tout le monde : les ricaneurs craqueront pour les clowns (déguisés pour l’occasion en drôles de bébittes), les habitués renoueront avec l’inépuisable féerie de l’entreprise québécoise, et les amateurs de sensations fortes seront, entre autres, servis par les numéros de voltige d’un couple de papillons. Bercés par une musique romantique à souhait, ces derniers présentent un numéro alliant danger et douceur.

Le style éclaté des costumes, signés Liz Vandal, contribue dès le début à l’atmosphère. Parmi les habits de scène les plus imaginatifs, citons ceux des sauterelles et celui d’une étrange créature – à mi-chemin entre une tarentule et un slinky – qui se plaît à se remuer le popotin sur des rythmes latins.

Le tableau mettant en vedette une demi-douzaine d’acrobates déguisés en fourmis a également réussi à nous séduire.

Seuls les plus blasés n’ont pas souri à la vue de ces sympa­thiques bestioles, qui s’amusaient à faire virevolter – du bout de leurs pieds – une panoplie d’objets inusités. Parmi ceux-ci, citons de grosses tranches de kiwis et de gigantesques épis de maïs. Il était franchement difficile de résister aux couleurs éclatantes et à la fraîcheur du segment.

Moins rythmé que la première partie du spectacle, le deuxième acte met toutefois en vedette un impressionnant fil-de-fériste, ainsi que des acrobates grimpeurs qui défient les lois de la gravité en se servant de trampolines.

Ovo
Sous le Grand Chapiteau
sur les Quais du Vieux-Port
Jusqu’au 19 juillet

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