Jessica: sentiment de déjà-vu

Down with Webster présente le vidéoclip de la chanson Jessica.
Connus pour leur sens de l’humour potache et leurs références à la pop culture, les gars de Down with Webster sont souvent comparés à leurs compatriotes canadiens de Hedley, mais cette fois-ci, ils frôlent le plagiat.
Pour Jessica, leur plus récent clip, les gars refont équipe avec Chris Wong, qui avait obtenu une nomination aux Much Music Video Awards pour sa précédente collaboration avec DWW. Le concept du clip, le plus sombre et antihumoristique du groupe ontarien à ce jour, rappelle un peu trop celui de Don’t Talk to Strangers de Hedley.
Il y est question d’obsession, de kidnapping et de relations amoureuses tordues. Si, dans la chanson, c’est le chanteur qui est obsédé par la meilleure amie de sa blonde, dans le clip, Jessica prend les traits d’une fan désaxée qui chloroforme, ligote et trimballe tous les membres du band dans son coffre de voiture. Les scènes où on voit les membres ligotés du groupe jouer dans un entrepôt désaffecté sont pratiquement copiées sur Don’t Talk to Strangers, même si Chris Wong dit s’être inspiré de l’ultraviolent Reservoir Dogs de Tarantino.
N’allez pas croire que le clip est dénué de qualités, au contraire; la Jessica en question, malgré ses tendances pyromanes et sa dangereuse obsession, est vraiment canon!
Cerveau ramolli de Lisa LeBlanc: simplicité volontaire
Trop souvent, on confond simplicité et facilité. Prenez Lisa LeBlanc, par exemple, une chanteuse dont on vante souvent le naturel et l’approche directe. Elle chante comme elle parle, avec ce formidable accent acadien et cette franchise qui désarçonne, mais si elle connaît autant de succès avec son premier album, ce n’est certainement pas parce qu’elle tourne les coins ronds.
Son plus récent clip, Cerveau ramolli, est à son image : en apparence simple, il repose pourtant sur un concept qui a sûrement nécessité des heures de préparation. Le réalisateur Mathieu Grimard (de l’écurie Jet Films, qui a aussi travaillé avec Alexandre Désilets et Bobby Bazini) s’est inspiré du graphisme de la pochette du disque en reproduisant les carrés de couleurs vives dans des téléviseurs qui entourent Lisa et son groupe, lesquels interprètent la chanson au beau milieu d’un champ.
Les choses se complexifient lorsqu’on constate que le clip est tourné en plan-séquence et que les musiciens de l’extérieur interagissent, en toute fluidité, avec les écrans qui les entourent, comme si la barrière de plastique les séparant n’existait pas. Ajoutez quelques petits détails placés en postproduction juste pour le plaisir (les yeux d’un hibou en plastique qui s’allument au passage de la caméra, par exemple) et vous comprendrez que Grimard a dû préparer un story-board complexe pour nous livrer un clip qui semble pourtant avoir été fait avec des bouts de ficelle et un rouleau de duct tape.
Certainement pas le fruit d’un cerveau ramolli, quoiqu’en dise le titre…
Jessica de Down with Webster
Cerveau ramolli de Lisa LeBlanc
Le décompte MusiquePlus
Samedi à 15 h