«Bad trips» sous surveillance à Osheaga

Dans le nouveau «Havre aux hamacs» du festival Osheaga, entre les personnes qui prenaient une pause de soleil et de foule, au moins une douzaine d’autres se sont remis d’un «bad trip».
L’objectif de cette zone, située en retrait et mise en place cette année par le Groupe de recherche et d’intervention psychosociale (GRIP), était justement de porter assistance aux personnes se trouvant psychologiquement mal après avoir abusé de drogues ou d’alcool. Les cas de surdoses, quant à eux, étaient pris en charge par l’équipe médicale du festival.
«Comme dans tous les festivals, les gens consomment de l’alcool de façon prolongée. Il y a aussi beaucoup de cannabis et de drogues de synthèse comme le speed et l’ecstasy», a expliqué Jessica Turmel, formatrice au GRIP qui était sur place ce week-end.
Cinq intervenants du GRIP circulaient donc entre les hamacs pour rassurer les festivaliers en détresse. Ils ont aussi distribué du matériel de prévention – condoms, kits pour consommer à moindre risque, cartes d’information – à plus de 5000 personnes.
Pour les années à venir, le GRIP souhaiterait pouvoir offrir aux festivaliers un service d’analyse de substance, afin que ces derniers puissent être renseignés sur le contenu des drogues qu’ils s’apprêtent à consommer. «Les gens ne sont pas toujours en possession de ce qu’ils pensent. S’ils sont mis au courant, ça peut diminuer le risque de surdose, a souligné Mme Turmel. Ce genre de service est illégal, parce qu’on se retrouve en possession d’une substance illicite. Il faudrait avoir une exemption à la loi.»
Environ 135 000 personnes ont pris part à l’édition 2016 du festival de musique Osheaga.