Pandémie: bond des échecs au deuxième cycle du secondaire
La pandémie a entraîné une augmentation des échecs parmi les élèves au deuxième cycle du secondaire, à l’école un jour sur deux, selon les résultats préliminaires d’un coup de sonde mené auprès des directions d’écoles publiques de la région de Montréal.
Les écoles avaient jusqu’au 5 février pour rendre les premiers bulletins des élèves montréalais depuis le début de la pandémie.
Si le taux d’échec n’a pas beaucoup changé au primaire et pour le premier cycle du secondaire, il a augmenté à partir de la 3e secondaire, selon les premiers échos qu’a pu obtenir l’Association montréalaise des directions d’établissement scolaire (AMDES) auprès de ses membres.
«Ce sont des données encore très fragmentaires […], mais on voit un écart avec la réussite habituelle à partir de la troisième secondaire, les niveaux où les élèves vont en classe un jour sur deux », note la présidente de l’AMDES, Kathleen Legault.
Des réussites fragiles
Au primaire et au premier cycle du secondaire, les taux de réussite restent stables.
Les résultats d’un échantillon de quelques établissements du Centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île (CSSPÎ) montrent même qu’ils sont supérieurs aux années antérieures dans certaines écoles et dans certaines matières.
«On constate toutefois une baisse en mathématiques», écrit dans un courriel Valérie Biron, directrice des services corporatifs et des communications au CSSPÎ. Derrière les chiffres, il y a des élèves en difficulté, reconnaît Mme Biron.
«Les élèves forts restent forts et les élèves faibles restent en échec, mais il y a des élèves entre les deux dont la réussite a été fragilisée par la pandémie», explique Mme Legault.
Certaines écoles des milieux plus défavorisés sont plus touchées que les autres, mentionne-t-elle.
Elle explique que certains élèves n’avaient pas accès à la technologie au printemps. Ils demeurent coincés dans de très petits logements, sans endroit tranquille pour étudier.
Les directions d’écoles sont en recrutement pour offrir tutorat pour ces élèves, entre autres via la plateforme «Soyez présents» du gouvernement du Québec.
«Les résultats du premier bulletin ont confirmé quels élèves devaient être ciblés», mentionne Mme Legault.
Au moment d’écrire ces lignes, le Centre de services scolaire de Montréal n’avait pas répondu à nos demandes d’information.