Le premier ministre François Legault veut rassurer les citoyens de Québec quant à la présence de manifestants contre les mesures sanitaires dans la capitale. À son avis, la situation n’est pas inquiétante.
Il se dit «totalement» satisfait du travail des policiers sur place jusqu’à présent, qui sont parvenus à contenir les manifestants dans un périmètre hermétique. L’élu invite les citoyens de Québec à participer au Carnaval et à visiter les restaurants locaux malgré la présence des camionneurs. «Ça se passe bien et on ne se fera pas déranger», prévoit M. Legault. Comme son bras droit Geneviève Guilbault hier soir, il a tenu à préciser que la situation était bien différente de celle d’Ottawa.
«On a peut-être profité de l’expérience de ce qui s’est passé à Ottawa, a-t-il avoué lors d’une conférence de presse, vendredi. On ne peut pas comparer les deux situations.»
Ce qu’on veut, c’est que les citoyens continuent de vivre normalement. On ne tolèrera pas du tout que des camions empêchent des citoyens de circuler.
François Legault
La sécurité des lieux est assurée, indique-t-il, et aucun débordement ne sera toléré sur place. «On a beaucoup de remorqueuses prêtes», dit-il. Pour s’en assurer, le premier ministre a discuté avec le maire de Québec, Bruno Marchand, avec qui il restera en contact au cours de la fin de semaine.
Aucun des 125 députés de l’Assemblée nationale, incluant Claire Samson des conservateurs, ne compte aller rencontrer les manifestants sur place. Le premier ministre l’a souligné, et s’en réjouit.
Là pour rester
À Ottawa comme à Québec, les manifestants s’opposent au maintien des mesures sanitaires. Parmi elles, on compte l’instauration du passeport vaccinal. Or, cette mesure est là pour rester, a assuré François Legault.
«Ça fait 23 mois que j’écoute les recommandations de la Santé publique, répond-il à ses critiques. Je comprends les Québécois d’être tannés, mais c’est un équilibre à avoir avec la situation des hôpitaux, où il y a encore des décès.»
François Legault a vanté son administration, qui a accéléré l’administration de la troisième dose. Il a ajouté que le ministre délégué à la Santé et aux Services sociaux, Lionel Carmant, rencontrait «presque un à un» les non-vaccinés pour les convaincre de tendre le bras.