Un comité consultatif indépendant, composé notamment d’ex-élus de l’Assemblée nationale, recommande de faire passer l’indemnité annuelle des élus de 101 561 $ à 131 766 $, ce qui représente une augmentation de 21%. Avec cette hausse, la rémunération totale d’un élu provincial atteindrait 169 950 $. Pour un ministre, l’indemnité passerait de 177 732 $ à 230 591 $, et de 208 200$ à 270 120$ pour le premier ministre.
La pression médiatique et citoyenne, la disponibilité constante, la difficulté de maintenir un équilibre travail-vie familiale-vie personnelle et les menaces à la sécurité sont parmi les raisons énumérées par le rapport du comité pour justifier la nécessité d’une telle augmentation. Ces conditions feraient en sorte que certains «talents» hésiteraient à se lancer en politique. Toutefois, même si l’augmentation recommandée avait lieu, le salaire d’un élu fédéral, soit 194 600 $, demeurerait plus élevé que celui d’un élu à l’Assemblée nationale.
Les élus, ces oubliés de la classe politique
Si les salaires énumérés semblent élevés, il est à noter que les élus n’ont pas les indemnités les plus élevées parmi les membres de la classe politique. Si l’indemnité d’un ministre se situe actuellement à 177 732 $, le salaire de son sous-ministre peut atteindre 282 876 $. De la même manière, l’indemnité de l’attaché politique d’un élu peut atteindre 106 126 $, soit près de 5000 $ de plus que celle de l’élu, qui se situe à 101 561 $.
Le comité mentionne aussi que les possibilités de reconversion professionnelle après la politique sont difficiles, notamment en raison des codes de déontologie empêchant un ex-élu de se diriger vers un milieu au sein duquel il a eu un pouvoir décisionnel.
Le comité, constitué de l’ex-ministre Lise Thériault, de l’ex-député péquiste Martin Ouellet et du spécialiste des ressources humaines Jérôme Côté, a été mis sur pied par le Bureau de l’Assemblée nationale (BAN). Ce sont toutefois les élus qui devront décider d’accepter ou non ses recommandations.
Au Québec, le salaire moyen se situe à 55 969 $ par année et le revenu moyen d’un ménage est de 81 800 $ par année, selon les données de l’Institut de la statistique du Québec.