Marché résidentiel: les Québécois plus optimistes que les Canadiens
Les Québécois sont moins préoccupés que les autres résidents du Canada par les coûts liés à l’achat d’une maison, selon l’Enquête annuelle RBC sur les tendances du marché résidentiel. Une proportion de 35% des répondants de la Belle Province s’attend maintenant à payer moins pour une maison par rapport à l’an dernier.
Un peu plus du tiers des Québécois, soit 34%, se disent optimistes quant au marché résidentiel au cours de la prochaine année. Il s’agit du pourcentage le plus élevé à l’échelle nationale. La même proportion de Québécois se dit inquiète à propos de l’abordabilité d’une maison au cours de la prochaine année. En comparaison, 48% des autres Canadiens sont inquiets à cet égard.
Plusieurs acheteurs potentiels partout au Canada prendraient plus de temps pour planifier, épargner et s’assurer que «le moment est bon» pour l’achat d’une maison, souligne le premier conseiller en prêts hypothécaires chez RBC, Pascal Berger.
Souvent, les acheteurs potentiels de maison au Québec se distinguent par leur volonté de trouver un équilibre entre les coûts liés à la propriété d’une maison et d’autres priorités financières, quelle que soit leur envergure.
Pascal Berger, premier conseiller en prêts hypothécaires, RBC
Les Québécois sont donc moins susceptibles que les autres Canadiens de modifier leur mode de vie ou de repousser des événements importants, comme un mariage ou un voyage.
Ils sont aussi moins susceptibles d’aider financièrement leurs enfants ou un autre membre de leur famille immédiate à acquérir une propriété. C’est ce qu’ont déclaré 68% des Québécois, contre 53% des autres Canadiens.
Les répondants québécois prêts à aider financièrement un membre de leur famille immédiate à acheter une maison donneraient en moyenne 56 479 $. À titre comparatif, la moyenne du reste du Canada s’élève à 71 016 $. Ce sont les Manitobains et les Saskatchewanais qui donneraient le moins, avec une moyenne globale de 16 917 $ pour les deux provinces combinées.
Les Britanno-Colombiens sont les plus généreux, se disant prêts à donner 87 013 $ en moyenne.
La majorité des Québécois (51%) croit d’ailleurs toujours que le marché est dominé par les vendeurs. Bien qu’il s’agisse de la proportion la plus élevée au pays, elle est en baisse par rapport au taux de 77% observé en 2022, révèle le rapport de la Banque Royale.
À l’échelle nationale, la même proportion croit que les propriétés seront plus abordables dans un proche avenir. Une proportion de 78% croit que le marché sera plus favorable à l’achat d’une maison cette année que lors des années précédentes.
Le printemps demeure une «période de pointe» pour l’achat de propriétés immobilières, rappelle M. Berger.