Poilievre prône un examen national pour intégrer des médecins étrangers rapidement
Le chef conservateur, Pierre Poilievre, propose de créer une norme d’examen nationale pour les médecins et infirmières formés à l’étranger afin de réduire les listes d’attente en santé au Canada. Selon lui, plus 19 000 médecins et 34 000 infirmières formés à l’étranger travaillent actuellement dans des domaines n’ayant rien à voir avec leur compétence.
«On devrait déterminer la qualification de nos médecins par des examens […] et non par de grands processus bureaucratiques», plaide le chef conservateur. À l’instar du «Sceau rouge», créé en 1952, qui permet de réglementer des métiers (électriciens, plombiers, mécaniciens, etc…), Pierre Poilievre affirme qu’un gouvernement conservateur mettrait sur pied la norme du «Sceau bleu» pour les travailleurs de la santé dans l’ensemble du pays.
Tout comme avec le Québec, où il prévoit tenir des discussions avec l’Ordre des médecins qui joue un rôle clé dans la certification des docteurs en médecine formés hors Canada, Mr Poilievre devra parler à toutes les autres provinces en vue d’une entente qui permettrait, selon lui, à ces médecins d’obtenir leur permis dans un délai de deux mois après l’examen du Sceau bleu.
«Un gouvernement Poilievre ira chercher une entente avec les provinces où un professionnel formé à l’étranger pourra recevoir une réponse en 60 jours», a-t-il dit. Le délai commence à courir après avoir réussi l’examen. Mais, les discussions risquent d’être ardues. Dans cette vidéo, l’Ordre décline la pleine responsabilité dans le processus.
Au Québec, l’obtention de permis de pratique en médecine ne dépend pas uniquement de l’Ordre des médecins selon cet organe. Plusieurs autres facteurs et entités entrent en ligne de compte.
Le chef conservateur a fait cette annonce ce dimanche, en conférence de presse à Ottawa. Il a raconté avoir eu une discussion avec les parents d’une jeune Canadienne qui venait d’étudier en médecine en Irlande et qui est allée travailler en Californie à la fin de sa résidence. Elle ne peut travailler au Canada en raison d’«obstacles bureaucratiques»
«C’est pour cela qu’on a des immigrants qui ne peuvent pas travailler pendant 7, 8, 9 ans jusqu’à ce qu’ils prennent des emplois avec des salaires très bas alors qu’on a besoin d’eux dans les hôpitaux», dénonce le chef de l’opposition officielle à Ottawa. Pierre Poilievre reproche à Justin Trudeau de ne rien faire sur ce plan depuis qu’il est au pouvoir.