Il n’y aura plus d’agences privées à Montréal d’ici 2024
Les hôpitaux publics de Montréal et des grandes villes devront arrêter d’utiliser des agences privées pour combler leur manque d’infirmières avant la fin de 2024. Dans les zones plus éloignées, cette interdiction sera mise en place d’ici la fin de 2026.
Cette nouvelle loi vise à «changer la culture» en santé, a expliqué le ministre de la Santé, Christian Dubé, lors d’un point de presse mercredi. Il se garde la liberté de changer les dates au besoin.
Il est «absolument important» de mettre en place des pénalités pour ceux qui ne respecteront pas la nouvelle interdiction, affirme M. Dubé. Les pénalités iront jusqu’à 150 000 $ en cas de récidive.
Le ministre espère que «se libérer des agences privées» permettra aux hôpitaux d’offrir de meilleures conditions de travail, notamment en matière d’horaires. Ceux-ci devraient être plus prévisibles. Les agences représentent environ 2500 infirmières et préposées dans le réseau. M. Dubé cherche à intégrer entre 120 000 et 125 000 nouvelles infirmières dans les hôpitaux du Québec dans les cinq prochaines années.
En misant sur la bonification des conditions de travail, il espère améliorer la capacité de rétention du réseau. De même, il souhaite inciter ceux qui ont quitté le réseau dans les dernières années à y revenir. Selon lui, la question des salaires n’est pas une priorité pour contrer les départs; «les syndicats étaient le premier à le dire», ajoute-t-il pour se justifier.
Il espère aussi que le Conseil du trésor arrivera, au terme de ses négociations, à offrir de meilleures conditions de travail aux travailleurs de la santé, lesquelles se jumelleraient au changement de culture. Il invite les membres de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) et des différents syndicats à se rendre aux forums de discussion organisés par le Conseil à cet effet.