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Liberté académique: les étudiants ont aussi des droits, souligne la CDPDJ

Des étudiants dans une salle de classe.
Des étudiants dans une salle de classe. Photo: FG Trade/iStock

Le projet de loi 32 de la CAQ sur la liberté académique dans le milieu universitaire devrait tenir compte des droits et libertés des personnes étudiantes, estime la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) dans une lettre diffusée mercredi. Cette lettre aborde en détail les préoccupations, commentaires et observations de la Commission à propos de la conformité du projet de loi aux dispositions de la Charte des droits et libertés de la personne.

La Commission critique principalement le fait que la définition de la liberté académique soit «restreinte aux personnes qui enseignent et à celles qui font de la recherche», affirme la vice-présidente, Myrlande Pierre. La liberté académique doit s’exercer «dans le respect des droits d’autrui», dit-elle.

Mme Pierre rappelle que les personnes étudiantes font «également partie de la communauté universitaire» et jouissent «elles aussi de la liberté d’expression et d’opinion».

La Commission considère que le projet de loi devrait reconnaître explicitement la protection de toutes les personnes étudiantes qui jouissent elles aussi de la liberté d’expression et d’opinion.

Myrlande Pierre

Au moment d’écrire ces lignes, le cabinet de la ministre de l’Éducation supérieure, Danielle McCann, n’avait pas encore répondu aux questions de Métro.

Droit à l’égalité

Selon la Commission, le projet de loi 32 ne prend pas suffisamment en compte certains droits inscrits dans la Charte, dont le droit à l’égalité.

La lettre déposée par la CDPDJ souligne également «l’absence de prise en compte» de l’origine du débat entourant la liberté académique. Rappelons que celle-ci vient de la polémique entourant l’usage de mots jugés offensants par des étudiants et étudiantes issu.e.s de communautés racisées. S’en est suivi des questionnements quant à l’utilisation de mots offensants, comme le «mot en N», en contexte académique, et l’utilisation d’un langage inclusif pour les personnes trans et non binaires.

Selon la CDPDJ, «il est important de développer et d’organiser des actions de sensibilisation et d’éducation pour promouvoir une université inclusive, plus représentative et égalitaire». Par communiqué de presse, Myrlande Pierre rappelle également que l’histoire des savoirs universitaires est traversée par «les inégalités sociales et des rapports de pouvoir inégalitaires».

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