Depuis le début de la pandémie, près de 50% des Québécois auraient contracté la COVID-19, indique le directeur national de santé publique par intérim, le Dr Luc Boileau. Depuis décembre, ce sont environ deux millions de citoyens qui auraient été atteints par le virus.
Il s’agit d’une estimation, puisque le dépistage est limité lors de la cinquième vague. «Ça a été tellement gros comme vague, avoue le Dr Boileau. On n’est pas capables de tout mesurer, mais ce sont des calculs indirects qui nous amènent à annoncer qu’il y a vraiment autant de personnes.»
Tout le monde doit faire partie de l’équation. Il ne faut pas oublier que le virus circule encore beaucoup.
Le Dr Luc Boileau, directeur national de santé publique par intérim
Le plan de déconfinement de Québec pourra fonctionner, estime-t-il, notamment parce qu’une forte partie de la population a déjà été touchée par le virus. «Ç’a été une information importante pour nous aider à annoncer ce plan de déconfinement. Malgré tout ça, ça demeure impératif d’aller chercher sa dose de rappel», a-t-il ajouté.
Situation «fragile»
Malgré les assouplissements annoncés mardi, le portrait épidémiologique au Québec est toujours «fragile», souligne le Dr Boileau. «Des signes pointent vers l’installation du variant BA.2 au Québec, qui est plus contagieux qu’Omicron, a-t-il expliqué en conférence de presse. Le risque existe toujours, mais il est calculé.»
Ce sous-variant serait 30% plus transmissible qu’Omicron, estime la Santé publique. «Il n’est pas plus dangereux que l’Omicron standard. Mais il semble y avoir une introduction au Québec.»
Pour l’instant, on ne sait pas quel pourcentage des cas proviennent du variant BA.2 au Québec. L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) espère publier des données en ce sens «sous peu».
Le passeport vaccinal, la distanciation physique ainsi que le port du masque seront conservés au moins jusqu’à la mi-mars, a indiqué le Dr Boileau.