Dès lundi, les restaurants pourront de nouveau accueillir des clients en salle. Ceux-ci devront, bien entendu, présenter leur passeport vaccinal. On demandera toutefois aux restaurateurs de limiter leur capacité d’accueil à 50%.
Un assouplissement est également accordé aux jeunes sportifs. Les sports parascolaires et civils reprendront pour les mineurs dès le 31 janvier. Un maximum de 25 personnes pourra prendre part aux activités. Aucune compétition ne sera tolérée. «La santé publique y tient beaucoup», a justifié le premier ministre François Legault, lors d’un point de presse mardi.
L’idée, c’est d’y aller tranquillement. Si vous avez un mot à retenir aujourd’hui, c’est mollo.
François Legault, premier ministre du Québec
Les chalets de ski seront de nouveau ouverts. Un passeport vaccinal devra être montré pour y entrer, et leur capacité sera limitée à 50%. Les lieux culturels, comme le Biodôme, le Jardin botanique et le Planétarium, seront ouverts selon les mêmes modalités.
Les rassemblements dans les domiciles privés sont de nouveau autorisés. On permet à un maximum de deux bulles ou de quatre personnes distinctes de se rassembler. Les résidences privées pour aînés (RPA) pourront accueillir jusqu’à quatre visiteurs par résident, dont deux à la fois. Cette limite est fixée à deux pour les CHSLD, et à un visiteur à la fois.
Deuxième phase
Les salles de cinéma, de spectacle et de sport pourront ouvrir dès le 7 février. Ces ouvertures s’accompagneront toutefois de restrictions: la capacité d’accueil maximale des salles sera limitée à 50% et jusqu’à un maximum de 500 participants. Le milieu culturel demandait justement plus de «prévisibilité» au gouvernement depuis plusieurs semaines.
À ce moment, les lieux de culte seront aussi accessibles. Leur capacité d’accueil maximale sera réduite de moitié, avec un maximum de participants fixé à 250 personnes. Un passeport vaccinal sera nécessaire pour y accéder, sauf pour des funérailles. Dans ces circonstances, la limite de participants est fixée à 50.
François Legault avoue qu’il aurait aimé offrir un échéancier plus détaillé concernant les assouplissements à venir. «Mais en même temps, il faut être réaliste, a-t-il analysé. Il y a beaucoup d’incertitude quant aux prochaines semaines. Il faut être responsable, humble: qui aurait prévu qu’au début du mois de décembre, un variant nous amènerait au niveau des dernières semaines?»
La levée de la recommandation du télétravail par la Santé publique est particulièrement attendue. Toutefois, le retour au bureau ne sera pas privilégié avant un bon moment, a indiqué M. Legault.
Situation stable, mais imprévisible
On fait état d’une légère baisse des hospitalisations dans la province, alors que le nombre d’admissions aux soins intensifs est stable. La baisse des hospitalisations dans les établissements de santé québécois est de 21 personnes, ce qui donne un total de 3278 personnes alitées dans les hôpitaux de la province. Le Québec recense 85 nouveaux décès dans les dernières 24 heures. Le bilan humain de la pandémie de COVID-19 au Québec passe maintenant à 12 936 décès.
Je vous disais la semaine dernière qu’on voyait la lumière au bout du tunnel. Je pense qu’on peut dire qu’on est sortis du tunnel. Par contre, le train de la santé est magané.
François Legault, premier ministre du Québec
Encore 12 000 travailleurs de la santé sont absents du réseau. François Legault a rappelé qu’un plan de «refondation» du système de santé sera déposé en février. La première étape de ce plan consiste à conclure les négociations des conventions collectives avec les syndicats des différents professionnels du réseau.
«Au-delà des conventions collectives, on veut valoriser le jugement, l’initiative, l’autonomie de chaque personne qui travaille dans le réseau, estime François Legault. Pour le faire, il faut décentraliser les décisions, et donner des incitatifs pour combler les quarts de travail plus difficiles, comme la nuit et les fins de semaine.»
Québec souhaite augmenter les embauches, notamment du côté des infirmières. On souhaite aussi trouver une solution pour réduire les interventions mineures dans les urgences, pour qu’elles s’effectuent plutôt dans les cliniques.
Vers un traçage autonome
Avec une discrétion surprenante, le ministère de la Santé a dévoilé sa plateforme d’autodéclaration des cas de COVID-19. Il est possible d’y entrer ses informations ainsi que le résultat de son test, même si celui-ci date d’il y a quelques semaines.
«C’est un outil de plus, affirme le directeur national de santé publique, Luc Boileau. Ce n’est pas parfait.»
Les centres de dépistage ne sont plus accessibles pour la majorité des Québécois depuis la fin du mois de décembre, ce qui rend les prévisions épidémiologiques plus difficiles à établir.