Les annonces du gouvernement Legault, qui ne resserrera pas les mesures liées aux rassemblements de Noël, déplaisent au Parti libéral du Québec (PLQ).
«Nous devons voir la vérité en face, François Legault est dépassé par la situation. Ça ne va pas bien, mais encore plus que jamais, nous devons nous serrer les coudes, question de reprendre le dessus sur le virus», a commenté la cheffe libérale Dominique Anglade.
Dès le 26 décembre, un maximum de 6 personnes pourra se retrouver dans la même résidence privée, ou les membres de deux adresses différentes, ce qui équivaut à deux bulles. La mesure s’applique également aux restaurants.
Au départ, la limite pour les rassemblements dans les domiciles privés avait été fixée à 20 personnes. C’est le variant Omicron, qui constitue 80% des cas au Québec, qui est venu gâcher la fête. En effet, le premier ministre a annoncé en primeur que plus de 9000 cas ont été recensés dans la province pour mercredi, ce qui constitue un nouveau record.
«Tout comme vous, j’étais sidérée de voir l’improvisation du gouvernement caquiste. Nous sommes plusieurs à regarder d’autres juridictions être plus efficaces à injecter la troisième dose, à distribuer les tests rapides et à traiter les tests PCR», estime Mme Anglade.
La CAQ aurait dû être mieux préparée, mais nous avons tous et toutes le devoir et la responsabilité collective de faire les efforts qui nous sont demandés.
Dominique Anglade, cheffe du Parti libéral du Québec
En réaction, le conseiller de François Legault, Stéphane Gobeil, a accusé Mme Anglade de se prêter à de la «petite politique».
Penser aux soignants
Québec solidaire estime que François Legault a «raison d’en appeler au sens de la solidarité des Québécois et Québécoises». Le parti déplore toutefois qu’aucune mesure n’ait été annoncée en soutien aux travailleurs de la santé.
«Les soignantes veulent travailler en sécurité, elles demandent des masques N95 et la réinstauration du système de “zones”. Leurs appels à l’aide sont encore une fois restés sans réponse. Les remerciements ne suffisent pas. Elles ont besoin d’un gouvernement qui écoute leurs demandes», dénonce Gabriel Nadeau-Dubois.
Le parti aurait souhaité des annonces relatives au dépistage, notamment quant à la distribution de tests rapides. «Le gouvernement doit partager largement et clairement les consignes entourant le dépistage, tant au sein de la population que dans les centres de soin de santé: la confusion règne et nuit à l’effort collectif. Même le personnel de la santé sur le terrain nous dit être exaspéré par la confusion des directives sur les tests rapides et sur le dépistage», estime pour sa part le porte-parole du parti en matière de santé, Vincent Marissal.