Grève : les paramédics de la CSN prêts à mettre plus de pression sur le gouvernement
À l’aide d’une vidéo intitulée «Appel au respect», les 3500 paramédics membres de la FSSS–CSN préviennent le ministre de la Santé, Christian Dubé, et le premier ministre du Québec, François Legault, qu’ils vont «augmenter la pression» si aucune avancée n’est réalisée dans le cadre de la négociation de leur nouvelle convention collective échue depuis le 31 mars 2020.
Le syndicat a reçu de la part de ses membres «le mandat de durcir la grève» dès le début de l’année 2022. Par exemple, les paramédics cesseront toutes les tâches entourant la facturation des transports en ambulance.
«Notre thème de négociation : Un appel au respect, ce n’est pas pour rien. Ce gouvernement nous a oubliés trop souvent, dénonce le représentant du secteur préhospitalier à la FSSS-CSN, Jean Gagnon, par voie de communiqué. Nous avons été au front tout au long de la crise COVID même si nous étions déjà exténués en raison des conditions d’exercice déficientes. Pourtant, à chaque occasion, ce gouvernement nous a oubliés. Et il ne le reconnaît toujours pas. Après des mois de négociation, il n’a pas bougé de son offre salariale de 2 % par année», ajoute-t-il.
Au niveau des revendications, le syndicat s’attend à la revalorisation des salaires à un niveau comparable aux salaires versés à d’autres catégories d’emploi que les paramédics côtoient au quotidien. Ils espèrent aussi s’attaquer aux surcharges de travail et aux horaires de travail désuets comme «les horaires de faction, encore en vigueur dans plusieurs régions du Québec».
Après des mois de négociations, les 3500 paramédics membres de la FSSS–CSN sont forcés de constater que le gouvernement les oublie, encore une fois.
FSSS-CSN
Campagne sur les médias sociaux
Les paramédics souhaitent sensibiliser la population à leurs conditions. Pour cela, ils lancent «Appel au respect», une vidéo qui s’adresse directement au ministre de la Santé, Christian Dubé, et au premier ministre du Québec, François Legault, afin que «ces derniers donnent les mandats nécessaires à la conclusion d’une entente négociée». Deux paramédics leur décrivent leur quotidien.