Manque de places: Québec lance des CPE «temporaires»
Québec met un pansement sur sa pénurie de places en petite enfance. Les CPE en attente de nouvelles places pourront se tourner vers des locaux vacants pour accueillir leurs jeunes.
Un premier modèle du genre entrera en activité à Bonaventure, en Gaspésie. Le CPE de la Baie y utilisera des locaux municipaux pour recevoir une vingtaine d’enfants, en attendant que ses espaces neufs se terminent, l’an prochain.
«L’annonce d’aujourd’hui permet d’offrir 26 places, huit mois plus tôt que prévu», a signifié le ministre de la Famille, Mathieu Lacombe, lors d’un point de presse virtuel.
«Ce n’est pas idéal», a-t-il convenu, lundi.
Plusieurs CPE partout au Québec auront l’occasion se tourner vers ces places, si évidemment les locaux existent. Or, les places temporaires resteront temporaires, a soutenu M. Lacombe, car seuls les centres qui travaillent déjà à la construction de nouvelles places pourront faire la demande.
«Il n’y aura pas de localisation temporaire permise en dehors de nos appels de projets», a-t-il ajouté.
Des dizaines de milliers de place en retard
Les listes d’attente sont longues pour une place en CPE ou en service de garde au Québec. Aux plus récentes nouvelles, les parents d’environ 51 000 enfants se tournent les pouces.
Cette fin de semaine, des parents de partout dans la province ont manifesté, notamment au Parc La Fontaine, à Montréal, pour dénoncer les temps d’attente qu’ils doivent subir avant de pouvoir accéder à une place.
Pressé de question en commission parlementaire la semaine dernière, le ministre Lacombe avait fait allusion à la création prochaine de 22 000 places en service de garde. Le gouvernement, qui s’était engagé à en construire 15 000 d’ici l’automne 2022, est encore loin du compte.
La bureaucratie est trop lourde, affirmait M. Lacombe cet hiver. L’automne prochain, Québec doit déposer un «livre blanc» sur le processus d’attribution des places.