Un nouvel épisode de racisme envers les Autochtones entache le réseau de la santé de Joliette. Deux employés sont suspendus en attendant une enquête interne.
Selon les informations véhiculées sur les réseaux sociaux puis confirmées par le CISSS, l’événement s’est produit le 12 mars au CLSC de Joliette.
«Je me suis levé ce matin avec une information troublante, mais pourtant pas surprenante. Une autre situation où une femme atikamekw en consultation externe au CLSC a été assujettie à de l’intimidation, des moqueries et du harcèlement», écrit sur Facebook Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL)
«À Joliette! On aurait cru qu’ils avaient appris leur leçon dans la façon de traiter les personnes autochtones! Les employés de cette clinique ont vu son nom et lui ont dit « Je crois qu’on va simplement t’appeler Joyce »», poursuit M. Picard.
Souvenirs de Joyce Echaquan
En septembre, Joyce Echaquan, une autre femme atikamekw, est morte sous une pluie d’insultes racistes de la part du personnel soignant. Avant de mourir, elle a réussi à diffuser son calvaire – et les paroles de ceux qui devaient la soigner – dans une vidéo en direct sur Facebook.
L’affaire a fait le tour du Québec et du Canada, voire du monde.
Le CISSS de Lanaudière a annoncé lundi que deux infirmières ont été suspendues en attendant les résultats d’une enquête interne.
«Je suis profondément choquée depuis que j’ai appris la nouvelle ce matin. Nous avons aussitôt déclenché une enquête afin de comprendre ce qui s’est produit. […] Le CISSS de Lanaudière a une politique de tolérance zéro pour ce genre de comportement et nous prenons ces allégations très au sérieux», a déclaré Mme Caroline Barbir, présidente-directrice générale par intérim du CISSS de Lanaudière.
Le CISSS a demandé à Sophie Ottawa, sa nouvelle agente de liaison en sécurisation culturelle, pour qu’elle communique avec la personne impliquée. Mme Ottawa est entrée en poste le mois dernier et fait partie des mesures prises par le CISSS pour endiguer le racisme au sein du réseau de la santé de Joliette.