Taux d’échec à l’école: des chiffres «encourageants», dit Roberge
Le ministre de l’Éducation s’encourage des taux d’échec observés en 2020, qui, selon les compilations de Québec, ont grimpé moins fortement que prévu.
«Même là où il y a des variations, on voit que grosso modo, elles sont faibles», a affirmé mercredi l’élu de Chambly, qui présentait des chiffres obtenus l’automne dernier autour de 84 000 élèves du Québec. M. Roberge se dit aujourd’hui «rassuré».
Selon les chiffres récoltés par le ministère, qui comparent les années 2019-20 et 2020-21, c’est en secondaire 3 et 4 que les plus importants écarts auraient été constatés. Pour ces deux années, en mathématiques, la baisse du taux de réussite s’est élevée respectivement à 3% et 4,2%.
Hormis en secondaire 1, les taux d’échec ont généralement augmenté au secondaire, à des niveaux variés.
«Au primaire, les résultats, grosso modo, sont similaires, il n’y a pas de variation entre le taux de réussite cette année et l’an passé, en regardant français et mathématiques», a poursuivi le ministre Roberge, mercredi.
«Ce n’est pas la catastrophe annoncée», a-t-il dit.
Le portrait est-il exact? L’automne dernier, les professeurs recevaient une liste des savoirs essentiels qui avait pour objectif d’alléger l’apprentissage durant la pandémie de COVID-19. Une décision qui rend la comparaison des deux années «imparfaite», a convenu le ministre.
Nouvelle pondération
Attendue dans le réseau, la nouvelle pondération des bulletins scolaires est d’ailleurs fixée. Le premier bulletin comptera pour 35% de l’année, et le deuxième, pour 65%.
L’automne dernier, Québec avait confirmé l’annulation des examens du ministère et la révision de la pondération. Or, les pourcentages précis se faisaient toujours attendre.
En temps normal, l’année scolaire au Québec compte trois bulletins. La pondération est fixée à 20%-20%-60%.
Le tutorat se dessine
Début janvier, Québec annonçait la mise sur pied d’un programme de tutorat pour permettre à ceux qui ont éprouvé des difficultés à la première étape de rattraper leur retard. Jean-François Roberge ne serait pas surpris de voir «des dizaines de milliers d’élèves» y faire appel.
Le ministre maintient qu’il y aura suffisamment de tuteurs pour répondre à la demande. «À chaque jour, il y a des gens qui s’inscrivent dans la banque de tuteurs, à chaque jour, il y a des gens qui sont embauchés. Je vais avoir un état des lieux bientôt», a-t-il soutenu mercredi, sans préciser le nombre exact.