TLMEP: Pablo Rodriguez hésite sur la nécessité du gouverneur général
En entrevue à Tout le monde en parle, le leader du gouvernement fédéral et lieutenant du Québec, Pablo Rodriguez a hésité sur l’utilité du poste de gouverneur général et a défendu la gestion des frontières de son gouvernement.
Critiqué à maintes reprises depuis le début de la pandémie sur l’étanchéité des frontières du Canada pour contrer la transmission de la COVID-19, le gouvernement Trudeau a annoncé vendredi plusieurs mesures, notamment pour prévenir l’importation des différents variants du virus.
Parmi celles-ci, une suspension des vols vers des destinations soleil et un hébergement dans un hôtel obligatoire à 2000$ que les voyageurs devront assumer à leur retour en attendant le résultat de leur test.
Si ces mesures arrivent à la fin janvier, c’est qu’elles prenaient du temps à mettre en place, selon Pablo Rodriguez. «On préparait tout ça pendant ce temps-là. Il fallait négocier avec les compagnies aériennes. La quarantaine qu’on impose aux gens qui reviennent, fallait négocier avec les hôtels», a-t-il expliqué tout en affirmant que son administration prenait «très au sérieux» la question des variants du virus.
En entrevue, M. Rodriguez a notamment voulu démontrer que l’accumulation de ces mesures convaincra les Canadiens d’éviter les voyages récréatifs.
Hésitation sur la nécessité du gouverneur général
Dans la foulée du rapport cinglant ayant mené à la démission de Julie Payette du poste de gouverneur général, les trois partis d’opposition à Ottawa réclament que celle-ci n’ait pas droit à sa pension de 150 000$. Le gouvernement Trudeau ne compte pas céder à cette demande.
«On ne peut pas le faire rétroactivement, a expliqué M. Rodriguez. C’est dans la loi sur le gouverneur général qui octroie une pension. Ça fait partie du deal.»
M. Rodriguez a toutefois montré de l’empathie pour les employés affecté par le climat de travail toxique qui régnait sous Julie Payette. «Ce qui est arrivé est vraiment regrettable parce qu’il y a des gens qui ont beaucoup souffert, certains qui étaient là depuis longtemps.»
Questionné par Guy A. Lepage sur la nécessité de conserver cette fonction, M. Rodriguez a hésité avant de répéter qu’il «fallait nommer un autre» gouverneur général.
Approvisionnement des vaccins
Alors que l’Europe, cherche à davantage contrôler l’exportation de vaccins produits son territoire, des inquiétudes sont soulevées quant à l’approvisionnement de doses au Canada. La semaine du 25 janvier, Ottawa n’a d’ailleurs reçu aucune dose du vaccin Pfizer-BioNTech.
«On nous assure que les objectifs seront atteints», a réitéré Pablo Rodriguez, soit la moitié des Canadiens le 30 juin et tous les citoyens qui le voudront le 30 septembre.
Le lieutenant du Québec a défendu la stratégie de son gouvernement dans l’acquisition des doses. «En réalité, c’est que le marché mondial est beaucoup plus grand que la production. On a négocié des contrats avec tout le monde parce qu’on ne savait pas qui aurait le bon vaccin.»