Les déléguées de la Fédération interprofessionnelle de la Santé du Québec-FIQ et de la FIQ Secteur privé ont entériné à 82% la nouvelle entente de principe conclue avec le gouvernement lors d’un conseil national virtuel mardi.
L’entente de principe intervient dans le cadre du renouvellement des conventions collectives de près de 76 000 professionnelles en soins et concerne les «matières sectorielles». Au cœur des demandes de la FIQ se trouvaient la surcharge de travail, les ratios professionnelles-patients, notamment en CHSLD, et la hausse de l’attraction des postes à temps complet.
L’entente contient notamment des cibles de diminution de ratios professionnelles en soins/patients en CHSLD publics et privés conventionnés et l’ajout de l’équivalent de 1 000 postes à temps complet. Les professionnelles auront accès à des postes à temps partiel 7 jours par période de 15 jours et l’élargissement de la prime spécifique de soins critiques aux unités de soins obstétricaux (mère-enfant) est prévu. La prime de fin de semaine pour les professionnelles en soins détenant un poste à temps complet passera de 4 à 8%.
«Les gains que nous avons obtenus garantiront aux professionnelles en soins qu’elles travailleront avec une équipe de travail complète et sur un poste stable, tant sur le quart de travail que sur le centre d’activités. Elles pourront connaître leur horaire à l’avance et bénéficier de congés. Elles ne seront plus prises en otage par le temps supplémentaire obligatoire», ont détaillé Roberto Bomba et Jérôme Rousseau, co-responsables politiques de la négociation.
L’entente permettra d’améliorer significativement les conditions de travail et la conciliation travail-famille-vie personnelle des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes du Québec, selon la FIQ.
«Les gains obtenus sont majeurs pour les professionnelles en soins, car ils viendront changer profondément la culture de gestion néfaste des dernières années qui a largement contribué à la dégradation des conditions de travail», a déclaré Nancy Bédard, présidente de la FIQ.
La FIQ rappelle que cette entente ne touche pas les matières intersectorielles telles que le salaire, la retraite, les droits parentaux et les disparités régionales. L’alliance APTS-FIQ poursuivra les négociations sur ces matières.
En novembre, les déléguées de la FIQ rejetaient une première entente de principe avec le gouvernement et attendaient une reprise des négociations.
Des professionnelles de la santé s’étaient mobilisées récemment devant les bureaux du gouvernement pour réclamer de meilleures conditions de travail.