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Les libéraux vont «toujours défendre la langue française», assure Trudeau

Justin Trudeau

Le gouvernement libéral dit vouloir continuer à travailler pour protéger la langue française à travers le pays. incluant le Québec.

En pleine résurgence de la question du déclin du français au Québec, le PM Justin Trudeau s’est voulu rassurant jeudi. «Nous allons toujours défendre le français partout au pays incluant le Québec», a-t-il dit. 

D’un côté, Emmanuella Lambropoulos a récemment contredit la position libérale en ne reconnaissant pas sur Twitter l’existence d’un déclin du français. De l’autre, des publications de la directrice du PLC au Québec, Chelsea Craig, qualifiant la loi 101 d’«oppressive», ont refait surface. 

Si les deux femmes ont fait marche arrière depuis, la possibilité de dissensions au sein des libéraux fait encore jaser. 

Interrogé sur cette question, Justin Trudeau a déclaré jeudi que sa position, et celle du Parti Libéral du Canada» était «claire.» Et ce, «depuis, très, très longtemps.» 

Son gouvernement va «continuer à travailler pour protéger la langue française à travers le pays», a-t-il assuré, ajoutant: «C’est ça la position du Parti Libéral.» 

«Nous allons toujours défendre nos deux langues officielles. Nous allons toujours défendre le français partout au pays incluant le Québec. Et c’est pour ça que j’ai renouvelé notre engagement sur le français au Québec dans le Discours du Trône.»  –Justin Trudeau

La ministre responsable des langues officielles, Mélanie Joly, s’est depuis déclarée «extrêmement surprise», «stupéfaite», «abasourdie» et «déçue» par les propos de Mme Lambropoulos. 

«Les faits sont là. C’est documenté par de nombreux chercheurs: il y a un recul du français à Montréal, au Québec, partout au pays», a-t-elle commenté dans une entrevue à La Presse

Déclin du français: le Bloc monte au créneau

De son côté, le Bloc Québécois compte bien défendre son projet de loi sur le français. Celui-ci exige une connaissance suffisante du français comme condition à l’obtention de la citoyenneté canadienne pour les résidents permanents du Québec.

«Pour se comprendre, il faut être capable de se parler. Au Québec, la langue commune, c’est le français. (…) L’intégration des nouveaux arrivants au Québec, ça passe par le français.»  –Mario Beaulieu, porte-parole bloquiste en matière de Langues officielles

Le projet de loi C-223 propose trois modifications à la Loi sur la citoyenneté. Parmi elles, s’assurer que le test de citoyenneté se fasse obligatoirement dans la langue de Molière. 

«Ottawa doit contribuer à la valorisation du français au Québec. Un Canada bilingue est impossible sans un Québec français. Et ça, le fédéral ne peut que l’admettre», soutient Sylvie Bérubé, députée d’Abitibi—Baie-James—Nunavik—Eeyou. 

Selon Statistique Canada, le poids démographique de la population utilisant le français comme langue d’usage au Québec déclinera de 8% dans les 25 prochaines années.

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