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Zone rouge: «confusion» autour des rassemblements à 250

Le Palais des congrès, à Montréal

Le Palais des congrès, à Montréal

Depuis la fin du mois d’octobre, Québec permet l’organisation de rassemblements à 250 personnes, même en zone rouge. Or, les instructions de la Santé publique créent la «confusion» chez les propriétaires d’établissements touchés par la mesure.

La permission d’organiser des réunions jusqu’à 250 têtes date de presque un mois. Passé dans le beurre le 22 octobre dernier, l’arrêté ministériel émis par Christian Dubé donne aux hôtels, centres de congrès et centres communautaires l’occasion d’accueillir certains types de regroupements précis et définis.

Le président de l’Association des professionnels de congrès du Québec (APCQ), Gilber Paquette, en a compris que Québec desserrait la vis. «On voulait revalider ça avec la Santé publique, qui nous a répondu qu’effectivement, c’est 250, même en zone rouge», explique-t-il à Métro.

C’est quelques semaines plus tard que la Santé publique est revenue à la charge. Dans un courriel adressé à plusieurs organisations, Québec tente de corriger le tir: «aucune activité liée au tourisme d’affaires ne peut avoir lieu».

Dans son arrêté, le ministère de la Santé et des Services sociaux précise que les rassemblements permis ne doivent pas être «de nature événementielle ou sociale». Malgré tout, les communications gouvernementales sèment la «confusion» dans l’industrie du tourisme, soulève M. Paquette.

«On m’a écrit pour essayer de recadrer les choses un peu», observe le président de l’APCQ.

«On comprend que l’arrêté ministériel ne peut pas tout définir, mais on est toujours dans une position d’interprétation. La problématique est là.» – Gilber Paquette, président de l’APCQ

Permis ou non?

La Santé publique précise que «certaines activités» doivent suivre leur cours en personne. L’objectif: «assurer une continuité de différents secteurs de la société».

Ces secteurs qualifiés d’«essentiels» sont limités.

«La tenue d’un conseil d’administration qui ne peut se tenir autrement qu’en mode présentiel, la tenue de mission diplomatique, les délibérations d’un jury», exemplifie la Direction générale de santé publique dans un courriel transmis à l’Association des hôtels du Grand Montréal (AHGM).

«Aucune activité liée au tourisme d’affaires ne peut avoir lieu. Cela inclut les congrès, les réunions d’entreprises non essentielles et qui peuvent se dérouler en mode virtuel, les expositions commerciales et les voyages de motivation.» – Direction générale de la santé publique

La présidente-directrice générale de l’AHGM, Eve Paré, n’a pas recensé d’abus de la mesure depuis le 22 octobre.

«Des réunions à 250, il n’y en a pas», constate-t-elle au bout du fil. Québec soutient d’ailleurs que les activités organisées doivent «être limitées au minimum nécessaire». Le deux mètres entre les participants fait aussi partie des mesures à suivre.

Interrogée sur le sujet à une annonce sur le tourisme, mercredi, la ministre Caroline Proulx n’avait pas pu répondre immédiatement. Ses précisions publiées sur le réseau social Twitter vont finalement dans la même direction que l’énoncé de la Santé publique.

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