«Il va falloir prendre de nouvelles habitudes». Selon le premier ministre François Legault, les Québécois devront s’habituer aux nouvelles consignes sanitaires pour «plusieurs mois».
Les larges rassemblements intérieurs pourraient d’ailleurs disparaître pour longtemps, a indiqué l’élu caquiste mardi. Le masque et les deux mètres feront aussi partie de l’avenir à moyen terme.
Le chef de la Coalition avenir Québec se défend de «faire du yo-yo» avec les mesures restrictives. Il tente toutefois de rapprocher le quotidien québécois le plus près possible d’«une vie normale», comme cet été. «On essaie d’ouvrir le robinet. Puis quand on trouve qu’on l’a trop ouvert, on le ferme un peu. C’est comme ça à peu près partout dans le monde», a-t-il indiqué.
La semaine dernière, la directrice régionale de santé publique de Montréal, Mylène Drouin, avait convenu qu’il n’aurait jamais dû être question de «déconfinement».
Selon le directeur national de santé publique, Horacio Arruda, «on ne pourra pas revenir à la liberté de cet été» tant et aussi longtemps que la courbe ne sera pas aplatie. Celle-ci semble avoir atteint un plateau dans les derniers jours.
M. Legault se réjouit de voir le nombre de nouveaux cas descendre à 815. «Il est tôt, mais ça semble s’être stabilisé», a-t-il ajouté, mardi.
Un Noël?
Avant même l’Halloween, le premier ministre a dû se prononcer sur la tenue – ou non – d’un Noël régulier dans les domiciles de la province.
Or, à ses yeux, «il est trop tôt pour parler de Noël». «Il faut éviter les grands rassemblements intérieurs dans les lieux plus petits, a-t-il précisé. Ça va durer combien de temps? Quand le vaccin va-t-il arriver?»
Québec n’a pas encore rendu de décision sur l’Halloween, même. Mardi, l’administratrice en chef de la santé publique du Canada, Theresa Tam, soutenait qu’il était toujours possible de tenir le traditionnel porte-à-porte automnal.
Quelques villes québécoises, dont Amos et Rouyn-Noranda, ont décidé plus tôt ce mois-ci de mettre un frein à la fête des bonbons.