Les premiers ministres du Québec, de l’Ontario, du Manitoba et de l’Alberta ont fait une série de demandes au gouvernement fédéral, dont une augmentation des dépenses en santé. Les provinces réclament que les transferts en santé passent de 42 G$ à 70 G$.
Les deux autres demandes faits par les 4 politiciens étaient les suivantes: un investissement dans les infrastructures et une révision des transferts fiscaux.
Les représentants des 4 provinces se sont réunis vendredi après-midi dans le cadre d’un point de presse afin d’annoncer concrètement aux citoyens, mais aussi à Justin Trudeau, les 3 priorités qu’ils voulaient mettre de l’avant. Le premier ministre du Canada est d’ailleurs prêt à avoir une rencontre avec ceux-ci.
Le point de presse s’est tenu en vue du prochain discours du Trône fédéral. La présentation du programme législatif du gouvernement fédéral pour la prochaine session parlementaire va voir lieu le mercredi 23 septembre.
L’enjeu des transferts en santé
Le Québec, l’Ontario, le Manitoba et l’Alberta demandent donc que l’aide financière provenant du fédéral passe de 22% à 35%. En chiffres, on parle d’un montant de 70 G$ plutôt que de 42 G$. 188 G$ est le montant dépensé annuellement par chacune des provinces impliquées sur la santé.
Les premiers ministres de ces 4 provinces ont tenté de justifier leur requête en expliquant que la pandémie entraînait davantage de dépenses. Déjà dans le passé, avant l’arrivée de la COVID-19, les montants investis dans le système de santé augmentaient de 6% par année pour les provinces selon leurs dires.
Cette augmentation serait causée par l’avancement de la technologie et le coût du matériel nécessaire, mais aussi par le vieillissement de la population. François Legault estime qu’il est important de s’ajuster au coronavirus. Pour lui, il est important d’être en mesure de payer les salaires des infirmières et des préposés aux bénéficiaires. Ceux-ci ont maintenant plus de responsabilités qu’avant et l’on constate une hausse dans le besoin de personnel. Par exemple, il y aurait 10 000 nouveaux employés dans les CHSLD.
M. Legault voyait une grande importance dans ce point de presse. Selon lui, il était primordial de poser une demande chiffrée dans le but d’obtenir des résultats pour le prochain budget. Le premier ministre québécois a insisté sur le fait que la santé était la priorité des Canadiens.
Doug Ford a souligné que les besoins n’étaient pas les mêmes d’une province à l’autre. Toutefois, il croit que chacune d’entre elles a besoin de soutien financier. Pour lui, l’investissement dans la technologie et les hôpitaux doit se faire. Le premier ministre de l’Ontario a dit qu’il était crucial de suivre la cadence de la pandémie. Voilà pourquoi les provinces auraient toutes besoin de cette somme d’argent supplémentaire.
Deux autres demandes
La deuxième priorité abordée concernait l’amélioration du programme de stabilisation fiscale. L’Alberta a été énormément affectée par la chute du prix du pétrole et la pandémie aurait empiré la situation. Après 5 ans de stagnation fiscale et de déclin économique, le premier ministre de la province demande au Canada de revoir les transferts fiscaux pour remédier au problème. Jason Kenney a souligné que l’Alberta connaissait le deuxième pire taux de chômage dans le pays en plus d’être plongée dans un déficit historique de 22 G$.
Pour sa part, Brian Pallister croit que la pandémie a exacerbé certains problèmes qui étaient déjà présents avant l’arrivée de celle-ci. La réparation des fondations nécessiterait de l’attention. L’investissement dans les infrastructures était donc la troisième et dernière demande fait lors du point de presse. Le montant réclamé au fédéral par le premier ministre du Manitoba et ses semblables est de 10 G$ de plus par année sur une période de 10 ans.