Ottawa réserve de nouvelles doses de vaccins
Ottawa fait ses réserves pour être capable d’assurer la vaccination de plusieurs millions de Canadiens. Le gouvernement de Justin Trudeau a signé lundi des ententes avec deux nouvelles compagnies, augmentant le nombre potentiel de doses disponibles à 190 millions.
Après s’être entendu avec Pfizer et Moderna au début du mois, voilà que le fédéral s’entend avec deux autres compagnies biopharmaceutiques, Johnson & Johnson et Novavax. Les contrats annoncés par le premier ministre lui-même, lundi, permettront d’augmenter la quantité actuelle de doses réservées à 88 millions.
Novavax ainsi que Johnson & Johnson ont tous deux amorcé la deuxième de trois étapes d’essais cliniques pour son candidat-vaccin.
«Leurs plus récents essais ont eu des résultats prometteurs», s’est félicité le premier ministre Trudeau lundi. Celui-ci a aussi annoncé le versement de 126 M$ pour ajouter une unité de fabrication des vaccins aux installations du Conseil national de recherches Canada à Montréal.
Des «dizaines de millions de plus»
Aux 88 millions de vaccins déjà réservés – si les résultats sont conclusifs – s’ajoutent des «options de s’en procurer des dizaines de millions de plus», selon M. Trudeau.
Lors d’un point de presse organisé un peu plus tard, la ministre de l’Approvisionnement, Anita Anand, a indiqué que les contrats conclus avec les quatre compagnies privées comportent des options qui pourraient permettre au Canada d’ajouter 102 millions de doses à sa réserve actuelle.
Les deux premiers contrats conclus par Ottawa touchent deux candidats-vaccins qui ont atteint l’ultime étape d’essais cliniques. Cette étape est aussi la plus longue.
Pour quand?
Interrogé sur la possibilité qu’un vaccin arrive dès cette année, le premier ministre Trudeau n’a pas voulu s’avancer lundi.
«On peut toujours espérer un vaccin bientôt, mais il faut s’assurer que ça soit fait de façon sécuritaire», a-t-il indiqué.
Dans l’éventualité où un vaccin serait approuvé, le gouvernement fédéral n’a pas encore décidé s’il imposera le vaccin. «On a des experts qui vont nous conseiller là-dessus», a précisé l’élu libéral.
Certaines lois provinciales permettent la vaccination obligatoire en temps de crise sanitaire. C’est le cas du Québec. Le directeur québécois de santé publique, Horacio Arruda, avait toutefois évoqué en juillet une vaccination pour les personnes vulnérables d’abord.