Le gouvernement canadien a révélé mercredi avoir conclu des ententes avec les entreprises pharmaceutiques Pfizer et Moderna afin de de réserver des millions de doses de vaccins expérimentaux contre la COVID-19.
En conférence de presse, la ministre des Services publics et de l’Approvisionnement, Anita Anand, a indiqué que des négociations actives avec d’autres fournisseurs de vaccins potentiels sont également en cours.
Pfizer fournira son candidat vaccin à base d’ARNm, le BNT162, alors que Moderna fournira son candidat vaccin mRNA-1273.
Les deux sociétés sont entrées récemment dans la troisième phase d’essais cliniques de leur vaccin. Les résultats sont attendus à l’automne.
«En raison de la concurrence féroce qui se livre à l’échelle mondiale, nous avons adopté une approche énergique afin d’avoir accès aux vaccins expérimentaux les plus prometteurs et d’être prêts à vacciner tous les Canadiens dans les plus brefs délais», a affirmé Mme Anand.
Les coûts de l’entente n’ont pas été dévoilés.
Les vaccins potentiels devront évidemment recevoir l’homologation réglementaire de Santé Canada avant d’être utilisés pour vacciner les citoyens.
Pfizer précise que la livraison du vaccin candidat est prévue au cours de l’année 2021.
Pfizer et son partenaire BioNTech indiquent être en train d’augmenter leur capacité de production afin d’être en mesure de produire 100 millions de doses en 2020 et plus d’un milliard de doses en 2021.
Limiter les attentes
Plus tôt cette semaine, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a tenu à limiter les attentes de la population et des dirigeants quant à l’effet d’un éventuel vaccin sur la crise sanitaire actuelle.
«Évidemment, il y a des inquiétudes quant à la possibilité que le vaccin pourrait ne pas fonctionner ou que sa protection ne dure que quelques mois. Jusqu’à ce que nous finissions les essais cliniques, nous ne le saurons pas», a indiqué Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
«Un certain nombre de vaccins sont actuellement en tests cliniques et nous espérons tous avoir des vaccins efficaces pour prévenir les infections. Cependant, il n’y a pas de panacée et il n’y en aura peut-être jamais», a-t-il ajouté.