Les importantes lacunes en approvisionnement de matériel médical qui ont touché le réseau de la santé au début de la pandémie ne seraient plus que chose du passé. C’est du moins l’avis du ministre de la Santé et des Services sociaux Christian Dubé.
«Nos principales pièces, que ce soit les gants, que ce soit les blouses, que ce soit les masques, on a quarante à cinquante jours [de capacité]», a assuré l’élu de la Coalition avenir Québec lors d’un point de presse tenu lundi à la Place des Arts, à Montréal.
«Je pense que la question du matériel, ce n’est plus un enjeu.» – Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux
En début de pandémie, de fortes pénuries de matériel médical et d’équipement de protection avaient affecté le réseau provincial des soins. À la fin du mois de mars, le premier ministre François Legault avait même évoqué de potentiels manques à gagner dans un horizon de «trois à sept jours».
Se sont ajoutés à cela d’importantes «flambées des prix» du matériel qui ont forcé le gouvernement du Québec à débourser plus de 2 G$.
Sur le terrain, la tempête semble être passée, mais un syndicat de l’Est de Montréal s’inquiète «des irrégularités dans la qualité du matériel».
«On commence à recevoir des livraisons, et l’élastique brise à tout vent. Les infirmières se plaignent qu’il crée de l’irritation», avertit Denis Cloutier, président du Syndicat des professionnelles en soins de l’Est-de-l’Île-de-Montréal (SPS-ESTIM).
Lui-même médecin dans l’Est-de-l’Île, Dr François Marquis soutient lui aussi que le matériel ne semble plus en manque sur le terrain.
«Ça fait deux, trois semaines que j’ai entendu des gens s’inquiéter de ça», convient-il.
Des efforts pour «acheter local»
Comme il l’avait fait avec son Panier bleu, le gouvernement du Québec veut faciliter l’approvisionnement local en matériel médical. Il y a deux semaines, le ministre Dubé avait par ailleurs martelé que ces démarches devaient avoir lieu «même si ça coûte plus cher».
Lundi, l’élu de La Prairie a réitéré son désir de fournir les hôpitaux et les centres de soins longue durée en matériel «made in Québec».
«On s’est assuré pour que la plupart de ces produits-là soient manufacturés au Québec au cours des prochains mois», a lancé M. Dubé.
Du personnel pour la deuxième vague
Dans les hôpitaux, la baisse de cas actifs de COVID-19 a permis aux employés du réseau de la santé de se reposer, d’après le député caquiste.
«On en a beaucoup en vacances actuellement. Je pense que l’important, c’était de reposer notre personnel avec le calme que l’on perçoit», a commenté M. Dubé. Le nombre d’hospitalisations a subi une baisse régulière dans les dernières semaines et gravite désormais autour de 200.