Personnes handicapées: «des petits gestes qui peuvent faire une grande différence»
Pour une 23e année, l’Office des personnes handicapées du Québec (OPHQ) lance une semaine de campagne de sensibilisation pour passer le message à l’ensemble de la population que tous peuvent favoriser l’inclusion des personnes handicapées dans la société québécoise.
«Les personnes handicapées sont confrontées à différents obstacles au quotidien, a expliqué jeudi à Métro la directrice générale de l’OPHQ, Anne Hébert. On a tous un rôle à jouer comme personnes, employeurs ou organisations pour réduire ces obstacles, pour faciliter le quotidien de ces gens.»
Parmi ces obstacles, les plus fréquents reposent sur le déplacement sans contraintes.
Même si le gouvernement provincial et les villes du Québec peuvent poser des actions, Mme Hébert estime qu’il ne faut pas «minimiser l’importance de la responsabilité qu’on a tous en tant que société», donnant l’exemple tout simple des poubelles, qui peuvent être mieux disposées sur le trottoir lors des jours de collecte, afin de ne pas entraver la voie pour les gens en fauteuil, ou ceux se déplaçant avec une canne ou un chien guide.
«Si le trottoir est dégagé, la personne en fauteuil n’a pas plus d’obstacles que toute autre personne, le fauteuil a moins d’impact», a-t-elle illustré.
Au-delà de simplifier les déplacements, ces petits gestes peuvent avoir des répercussions plus grandes sur le bien-être des personnes handicapées, mais aussi de la société.
Mme Hébert a noté l’exemple des jeunes adultes ayant une déficience intellectuelle, qui «développent leur autonomie et leurs capacités, qui se sentent valorisés» en travaillant.
«Ils veulent et peuvent travailler, il faut juste penser à comment leur permettre de contribuer à la société. On parle d’une pénurie de main-d’œuvre en ce moment, donc ça répond à un besoin, mais ça leur permet aussi de sortir de la pauvreté, de se faire des amis, de se développer», a-t-elle insisté.
Selon Statistiques Canada, au Québec, 56% des personnes handicapées entre 25 et 64 ans occupent un emploi, comparativement à 79% pour le reste de la population.
À la veille du début de la Semaine québécoise des personnes handicapées, qui débutera le 1er juin, la directrice générale dit reconnaître qu’il y a eu beaucoup de progrès au Québec dans les dernières années.
Elle mentionne le cas de Montréal qui s’est «beaucoup intéressé à la création de logements accessibles».
«Les défis sont grands, mais ça avance. Parfois pas assez vite, c’est vrai, mais la situation s’améliore, c’est important de le reconnaître», a-t-elle souligné.
Selon Statistiques Canada, au Québec, 16% de la population vit avec un handicap, visible ou non.