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Coastal GasLink suspend le chantier de son gazoduc

Rédaction - La Presse Canadienne

HOUSTON, C.-B. — L’entreprise Coastal GasLink a suspendu les travaux de construction de son gazoduc dans le nord-ouest de la Colombie-Britannique, où 14 personnes ont été arrêtées plus tôt ce mois-ci.

Dans un avis publié jeudi sur son site Internet, Coastal GasLink indique qu’elle a dû suspendre le chantier dans une zone située au sud de la municipalité de Houston parce que des pièges avaient été placés à l’intérieur du périmètre de travaux et que des personnes pénétraient sur le site, ce qui soulève des problèmes de sécurité.

L’entreprise a dit collaborer avec la Gendarmerie royale du Canada (GRC) pour corriger la situation.

Plus tôt cette semaine, le clan Unist’ot’en de la nation Wet’suwet’en a dénoncé sur les médias sociaux les entrepreneurs du chantier du gazoduc pour être passés en bulldozer en plein milieu de l’un de leurs sentiers de piégeage au sud de Houston. Un geste qui, selon eux, viole la Loi de protection de la faune en interférant avec le piégeage légal.

La société soutient que ses travaux dans le secteur ont été entièrement approuvés et autorisés, et elle rappelle au public que l’accès non autorisé à un chantier de construction actif où se trouve de l’équipement lourd peut être dangereux.

Le gazoduc doit traverser le territoire de la nation Wet’suwet’en pour rejoindre les installations d’exportation de LNG Canada, à Kitimat, bâties au coût de 40 milliards de dollars.

Les opposants du projet clament que Coastal GasLink n’a pas le pouvoir de construire son gazoduc sans le consentement des chefs héréditaires de la nation Wet’suwet’en.

L’entreprise répond avoir signé des accords avec les conseils élus des 20 Premières nations situées le long du tracé du gazoduc, y compris avec certains membres du conseil des élus de Wet’suwet’en.

Ces membres élus disent être indépendants de l’autorité du chef héréditaire et ont signé des accords visant à améliorer les services d’éducation, les soins aux aînés et les services à la communauté.

Les chefs héréditaires affirment détenir l’autorité sur 22 000 kilomètres carrés du territoire traditionnel des Wet’suwet’en, tandis que les membres élus du conseil administrent les réserves.

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