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Maigrir ou mourir, le combat d’une adolescente

Photo: TC Media - Steve Sauvé

Jenny Regnier-Groleau n’a que 17 ans et déjà, elle a dû se battre pour rester en vie. Son rival n’était pas ni le cancer ni une malformation, mais son poids. Rencontre avec une adolescente qui a dû faire face au plus important combat de sa courte vie.

C’est à la suite d’un problème de santé que la vie de Jenny Regnier-Groleau a basculé. «Le docteur a été direct, explique Jenny. Elle m’a dit, si tu ne fais rien pour perdre du poids, tu ne te rendras pas à 40 ans. Tu vas mourir.»

Les jours qui ont suivi ont été difficiles pour l’adolescente qui, à l’époque était âgée de 16 ans. Après les pleurs et les idées noires, elle a exprimé le souhait de se prendre en main. Rapidement, elle a obtenu un rendez-vous médical à l’Hôpital général de Montréal avec le chirurgien Olivier Court. «Il m’a transféré en clinique pour les adolescents. J’étais la première adolescente au Québec qui allait subir une chirurgie bariatrique.

Comme le foie de Jenny présentait beaucoup d’enflures, le chirurgien lui a demandé de perdre 20 livres avant l’opération. Elle en a perdu plus du double! «J’ai perdu 50 livres avant l’opération. J’ai appris ma perte de poids la journée de l’opération. Chez moi, je ne pouvais pas me peser, car ma balance ne se rendait pas à mon poids.»

L’opération qui consistait à réduire la capacité gastrique, c’est-à-dire le volume utile à son estomac, a eu lieu le 17 juillet 2016. «Oui je souffrais lorsque je me suis réveillée, mais jamais je n’ai regretté. Je me suis donnée la capacité de vivre et les résultats sont là. En un an, j’ai perdu 102 livres. Je souhaite en perdre encore au moins 50. Je sais que c’est possible», de dire l’étudiante en 5e secondaire à l’école Arthur-Pigeon.

«Je ne pouvais même plus bouger. Juste le fait de marcher m’était douloureux. Maintenant, pour la première fois en 4 ans, je peux revêtir mon chandail pour l’éducation physique. Avant, il ne me faisait pas. D’ailleurs, je n’allais pas en éducation physique parce que j’avais trop honte.»

Malgré sa perte de poids significative, l’adolescente sait qu’elle doit rester sur ses gardes afin de ne pas retomber dans ses mauvaises habitudes alimentaires. «Croyez-moi, j’en mange en maudit des carottes. Je me souviens d’une époque où je cachais de la nourriture dans ma chambre afin de pouvoir manger en cachette. Maintenant, pour rester motivée, je regarde mes anciens vêtements et je me dis que jamais je ne veux revenir en arrière», conclut celle qui fera son entrée au collège en août prochain.

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