Au moins 25 cas d’aide médicale à mourir à Montréal

Au moins 25 aides médicales à mourir ont été administrées à Montréal depuis l’entrée en vigueur de la loi, en décembre, selon les rapports de quatre établissements de santé remis récemment à la Commission sur les soins de fin de vie.
Depuis quelques jours, les établissements de santé de la province ont commencé à rendre publics leurs rapports sur les soins de fin de vie. Dans les quatre hôpitaux et centres intégrés universitaires de santé et de services sociaux (CIUSSS) de Montréal – sur neuf – dont les rapports sont disponibles, plus de la moitié des demandes d’aide médicale à mourir, qui sont au nombre de 43, ont été administrées.
Parmi les raisons pour lesquelles les établissements n’ont pas accédé à certaines demandes, on note que certains patients ont changé d’avis, que d’autres sont décédés naturellement et que d’autres ne correspondaient pas aux critères.
«Même en ayant accès à de bons soins palliatifs, il y a des patients qui jugent que [l’aide médicale à mourir] est la meilleure solution pour eux.» –Dre Louise Miner, directrice des services professionnels au CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal
Dans les quatre établissements, soit (le Centre hospitalier de l’Université de Montréal, le Centre universitaire de santé McGill ainsi que les CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal et de l’Est-de-l’Île-de-Montréal), on indique que le processus s’est bien déroulé. Chacun d’entre eux devait mettre en place un protocole précis. Toute demande devait être évaluée par un groupe interdisciplinaire de soutien, puis par deux médecins.
«Les patients qui ont reçu de l’aide médicale à mourir, c’était clair et net qu’ils répondaient aux critères, a estimé la Dre Louise Miner, directrice des services professionnels au CIUSSS du Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal. C’était un choix bien réfléchi. Nous avons reçu beaucoup de gratitude de la part de leurs familles.»
La Dre Miner a toutefois admis qu’il n’était toujours pas aisé de trouver des médecins pour évaluer et administrer l’aide médicale à mourir. Elle a d’ailleurs déjà dû recourir à un médecin de l’extérieur.