Plus de 80 personnes, la plupart travaillant pour l’entreprise Aveda, ont marché six kilomètres, mercredi matin, à l’occasion du Jour de la Terre, pour sensibiliser la population montréalaise au manque d’accès à l’eau potable dans plusieurs parties du monde.
Les organisateurs et l’entreprise Aveda, spécialisée en produits et soins de beauté, ont décidé de marcher six kilomètres, puisque c’est la distance que doivent parcourir les femmes dans les pays en développement pour approvisionner leurs familles en eau. Quelques policiers à vélo escortaient les marcheurs qui évoluaient sur le trottoir. De nombreux chiens suivaient leurs maîtres dans la foule, puisque la manifestation revendiquait un accès à de l’eau potable pour tous les êtres vivants.
«Je suis là pour elle, parce que les animaux doivent aussi avoir accès à l’eau potable», a souligné la manifestante.
Un étudiant de l’institut Aveda, dans Le Plateau-Mont-Royal, Dalen Kiswick, se sentait particulièrement touché par la cause.
«J’ai voyagé beaucoup et j’ai été dans des pays sous-développés. Ce genre de cause me touche donc tout particulièrement. L’absence d’eau potable dans les quartiers pauvres en Afrique du Sud, où j’ai été, est particulièrement criante. Je me fais donc un devoir d’assister aux marches et manifestations qui touchent à cette cause», indique M. Kiswick.
La compagnie s’associe depuis neuf ans à l’organisme WaterAid, qui aide à offrir des installations sanitaires et épurer l’eau de communauté, principalement en Afrique de l’Ouest.
«Depuis 9 ans, nous faisons cette marche et sur cette période, nous avons récolté 3 M$ pour la cause», indique avec fierté Nadia Sofia Segato, responsable aux communications pour Aveda Canada. Des marches similaires avaient lieu dans une dizaine d’autres villes canadiennes.
«Lorsque je voyageais avec mon premier mari, pour des raisons diplomatiques, je constatais que la première cause de mortalité infantile était le manque d’eau potable. C’est pour cela que j’ai voulu m’impliquer. De marcher ici, dans ma ville, Montréal, ça prend une dimension particulière. Je veux que les gens prennent conscience de leur chance. De petits gestes simples peuvent faire la différence pour économiser l’eau potable, comme fermer le robinet pendant qu’on se brosse les dents», raconte Mme Trudeau.