DG de la STM: Projet Montréal veut éviter la partisanerie
Projet Montréal craint que le processus de sélection du prochain directeur général de la Société de transport de Montréal (STM) soit teinté par la partisanerie.
«Des chroniqueurs ont soulevé des doutes quant [au] congédiement [de l’ancien directeur général, Carl Desrosiers], a affirmé mardi, le leader de Projet Montréal, Marc-André Gadoury. L’administration Coderre n’a pas dissipé les doutes. C’est la question qui reste: est-ce que c’était une démission partisane suivie d’une nomination partisane? On ne le sait pas.»
Au cours des derniers jours, l’offre d’emploi de la STM a été publiée dans des journaux et sur divers sites internet. Les personnes intéressées ont jusqu’au 30 janvier pour présenter leur candidature. Un consultant externe, Stéphane Bertrand du Groupe Performa, sollicitera en plus des gestionnaires qui pourraient être en mesure de prendre les rênes de la STM, tant au Canada qu’à l’étranger.
D’après la conseillère du Vieux-Rosemont, Erika Duchesne, le choix du prochain directeur général est «crucial» pour l’avenir du transport en commun à Montréal. Pour éviter toute ingérence politique, elle a demandé qu’au moins un représentant des usagers, un expert en transport collectif et un élu de l’Opposition officielle participent au processus de sélection.
«On croit que le transport collectif est extrêmement important à Montréal, a dit Mme Duchesne. On ne veut pas perdre les acquis qu’on a, on veut aller plus loin. C’est pour cela que ce poste doit aller au-delà de la politique.»
Le président de la STM, Philippe Schnobb, est en train de déterminer la composition du comité de sélection, qui proposera une candidature au conseil d’administration. Il a déjà décidé que Marie Turcotte, qui est représentante des usagers du transport adapté et présidente du comité des ressources humaines, et le vice-président de la STM, Marvin Rotrand, en feront partie, de même que Stéphane Bertrand et un expert en transport collectif qui doit encore être choisi.
Contrairement au comité de sélection, qui avait jeté son dévolu en 2012 sur Carl Desrosiers, celui que M. Schnobb entend former ne comprendra pas le président du comité exécutif de la Ville de Montréal. «C’est la STM qui choisit son directeur général», a insisté le président de la STM en entrevue avec Métro.
Ce nouveau comité de sélection répond aux demandes de Projet Montréal, d’après M. Schnobb. Or, l’Opposition officielle a réclamé qu’un de ses élus prenne part aux discussions et Marc-André Gadoury a refusé de considérer le président de la STM comme un représentant des usagers, bien que ce soit sont poste au conseil d’administration. «Plutôt que d’avoir un digne représentant des usagers, on a un perdant d’élection, a-t-il dénoncé. C’est une nomination politique.»
Le nouveau directeur général de la STM sera nommé rapidement, d’après Philippe Schnobb, qui n’a pas soufflé mot de l’échéancier qu’il avait en tête. «Je ne souhaite pas que [le processus de sélection] s’éternise, a-t-il dit. Je veux qu’on fasse les choses convenablement pour qu’on donne le temps à toutes les personnes intéressées par le poste de se manifester. (…) Je ne veux pas que ça prenne six mois ou un an.»