Après plusieurs décennies de discussions sur le sujet, les premiers travaux préparatoires au prolongement de la ligne bleue ont débuté. Cette première phase consiste essentiellement à préparer les zones d’excavation pour la future station Langelier.
«On doit dégager les aqueducs du périmètre, et les installations d’Hydro-Québec et de Bell doivent être relocalisées», explique la première directrice principale prolongement et activités commerciales, Maha Clour. Ces travaux devraient durer jusqu’à la fin de l’année. Des travaux du même genre se sont d’ailleurs déroulés dans le secteur de la future station Lacordaire et sont aussi en cours sur les lieux de la future station Viau.
Pour l’excavation en tant que telle, il faudra attendre encore environ un an avant de recevoir le tunnelier qui sera enfoui et qui reliera les trois premières stations de la ligne bleue. L’objectif fixé pour le commencement des travaux est 2024.
«On est en deuxième phase d’appel d’offres pour le tunnelier, qu’on surnomme le squelette du projet», explique Mme Clour. Alors que la STM espère avoir trouvé un entrepreneur cet automne, «le tunnelier en tant que tel prend du temps à commander, à concevoir et à livrer», explique la première directrice du projet.
Un lien PSE et ligne bleue à l’horizon
Même si le prolongement de la ligne bleue et le potentiel projet structurant de l’est (PSE) sont distincts, un lien entre les deux pourrait voir le jour au niveau de la station Lacordaire, qui se situera au coin Jean-Talon et Lacordaire.
Bien que la STM et CDPQ Infra soient «toujours en contact» à cet effet, assure Maha Clour, la station Lacordaire est conçue pour être «fonctionnelle d’elle-même». Qu’un lien avec le train du PSE arrive un jour ou pas, la station Lacordaire sera accessible dès la mise en service du prolongement de la ligne bleue.
Malgré des changements réguliers dans l’échéancier prévu, «aujourd’hui, on vise la mise en service des cinq stations en 2029 pour un coût maximal approuvé de 6,4 milliards», affirme Mme Clour.
Minimiser les impacts commerciaux
Pour assurer une «bonne cohabitation», la STM soutient avoir mis en place «plusieurs initiatives dans les dernières années pour générer de l’intérêt et de l’activité, sachant que les chantiers vont générer des impacts». Des discussions avec «les commerçants, la SDC Jean-Talon, les résidents, l’Arrondissement et la Ville» sont maintenues à cet effet, affirme Maha Clour.
Parmi les initiatives sur la rue Jean-Talon, où sont implantés un grand nombre de commerçants, on compte «l’aménagement d’une placette publique sur l’un des terrains que l’on s’est procuré […] et une terrasse». La STM travaille «avec les commerçants du secteur pour maintenir un esprit local à travers le chantier».
Approuvé depuis un an par le Conseil des ministres, le prolongement de la ligne bleue est un projet sur lequel travaillent actuellement environ 400 personnes. Parmi celles-ci, on compte des employés de la STM et de firmes consultantes.