Près de 100 familles montréalaises sans logement à l’approche du 1er juillet
Alors que de nombreux Montréalais s’apprêtent à déménager, près de 100 familles de la métropole sont toujours sans nouveau logement à l’approche du 1er juillet. L’Office municipal d’habitation de Montréal (OMHM) accompagne 95 ménages dans leurs recherches d’un foyer, à quatre jours de la date fatidique.
«On s’attend à ce que le nombre de ménages locataires sans-logis accompagnés à Montréal augmente encore d’ici au 1er juillet et même après», s’inquiète la porte-parole du Front d’action populaire en réaménagement urbain, Véronique Laflamme, dans une déclaration faite à Métro, en réaction aux chiffres de l’OMHM.
L’année dernière, à pareille date, l’OMHM s’occupait de 77 familles. Il s’agit donc d’une hausse de 23% du nombre de demandes d’aide en un an. L’OMHM héberge également 10 familles en ce moment.
Montréal vit une crise du logement, notamment en raison de la forte hausse des loyers. Selon la Société canadienne d’habitation et de logement, le loyer moyen pour un appartement de deux chambres a augmenté de 5,4% cette année. Le taux d’inoccupation des logements de Montréal s’élève à 2%, ce qui correspond au troisième plus bas taux parmi les métropoles canadiennes, après Vancouver et Toronto.
Pour le FRAPRU, la crise du logement actuelle est profonde et les chiffres de l’OMHM le prouvent. «Nous sommes préoccupés par la détérioration rapide du logement à Montréal qui mène trop de locataires vers le mal-logement et la précarité», explique Véronique Laflamme. D’après l’organisme, plus de 370 000 ménages montréalais (sur un peu moins d’un million) dépensent plus de 30% de leurs revenus pour se loger.
Québec doit agir, dit le FRAPRU
C’est le gouvernement provincial qui détient la clé de la solution, selon Mme Laflamme. Ce serait à Québec de financer adéquatement ses programmes afin de construire des logements sociaux sous toutes leurs formes: OSBL en habitation, coopératives, logements publics. Le gouvernement Legault a promis de construire 11 700 logements sociaux en quatre ans lors de la campagne électorale de l’automne dernier.
Les besoins seraient supérieurs à cette cible, font aussi valoir régulièrement les organismes communautaires spécialisés.