Montréal

Budget provincial: les organismes clament l’importance du logement communautaire

Chantal Desjardins, Éric Cimon et André Castonguay jettent des clés qui représentent les besoins des foyers québécois en logements sociaux et communautaires.

À Montréal, 29 projets qui représentent un total de 1723 logements sociaux et communautaires sont en attente de financement par Québec, à travers le programme AccèsLogis. À quelques semaines du dévoilement du budget 2023-2024 de la province, les organismes sans but lucratif (OSBL) en habitation rappellent au gouvernement l’importance de ces projets pour lutter contre la crise du logement.

Parmi les projets en attente, certains se trouvent à Rosemont, Pierrefonds ou Montréal-Nord. Ces logements sont aussi bien destinés à des familles et des foyers monoparentaux qu’à des aînés, des personnes vivant avec des enjeux de santé mentale et des personnes neuroatypiques.

À l’échelle du Québec, ce sont 9331 logements sociaux et communautaires qui sont en attente de financement du provincial.

Et d’après les OSBL, les projets de logements sociaux et communautaires font face à des difficultés même après l’achat de terrains, alors que dans un contexte inflationniste, les coûts de construction explosent. Simultanément, l’augmentation des loyers provoque une hausse de la demande.

AccèsLogis est censé financer 50% de ces projets, mais un écart entre ce chiffre et la réelle contribution de Québec grandit chaque année, l’organisation ne finançant plus que 32% des coûts, explique Éric Cimon, directeur général de l’Association des groupes de ressources techniques du Québec. Il évalue qu’il faudrait que Québec investisse 571,6 M$ pour rattraper cet écart.

Les organismes en habitation constatent ainsi que la part du «milieu», soit les organismes et les municipalités, qui est censée s’élever à 15% des coûts, augmente donc fortement, au-delà des capacités des villes. C’est ce qui provoquerait le blocage de nombreux projets de logements communautaires et sociaux.

Un total de 5000 logements financés par AccèsLogis chaque année, c’est ce que demandent les OSBL en habitation pour redresser cette situation, du moins en partie. «Vingt-cinq mille logements [sur cinq ans], ce n’est même pas 10% de nos besoins», estime M. Cimon.

«Les logements des OSBL, ce sont des logements qui sont abordables à vie», rappelle Chantal Desjardins, directrice générale de la Fédération des OSBL en habitation de Montréal.

Et financer des logements supervisés pour personnes itinérantes permet d’économiser de l’argent dans les ressources communautaires, conclut-elle.

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